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Transports

Paris, Lyon, Toulouse... Les taxis en colère bloquent des axes routiers de plusieurs grandes villes

Les chauffeurs réclament à nouveau le retrait de la convention avec la Caisse nationale de l'Assurance maladie (Cnam) concernant le transport médical.

Un peu plus d'un mois après leur dernière action, les taxis se mobilisent à nouveau ce lundi 4 mars dans toute la France. Blocages, cortèges et opérations escargot sont prévus dans de nombreuses villes dont Paris, Toulouse, Lyon, Nîmes...

Encore une fois, le principal sujet de revendication est le retrait de la convention avec la Caisse nationale de l'Assurance maladie (Cnam) concernant le transport médical. La mobilisation risque d'être forte dans la capitale où les syndicats appellent les chauffeurs à se rassembler dans les départements limitrophes et ensuite "de converger vers Paris".

Les taxis en grève contre le covoiturage sanitaire - 11/12
Les taxis en grève contre le covoiturage sanitaire - 11/12
15:20

"Il y aura au moins 2.000 taxis. Et qui vont tous passer par le périphérique, à partir de 8 heures", estime dans Le Parisien, Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale des taxis.

"Sonnette d'alarme"

"Le lundi 4 mars, suite à diverses initiatives locales, des cortèges en provenance d’Ile de France et de l’ensemble du territoire, vont converger à Paris, place du Trocadéro, à l’appel de la FNAT et de la FNDT, deux des principales organisations professionnelles. Un service minimum est maintenu pour permettre d’assurer les rendez-vous médicaux des patients", peut-on lire dans un communiqué.

À Lyon, Toulouse, Nîmes... des opérations seront également organisées et pourraient déboucher sur des blocages de péages ou de grands axes. Encore une fois, les chauffeurs réclament une renégociation des conditions de rémunération du transport de patients, alors que la Caisse nationale d'Assurance maladie (Cnam) a mis sur la table une convention jugée défavorable par les syndicats, qui réclamaient un statu quo.

La nouvelle tarification proposée est jugée "insoutenable" par la profession tout en les contraignant au covoiturage de patients. "Les taxis, qui ont longtemps continué d’accomplir leur mission malgré tout, tirent la sonnette d’alarme. La crainte: la nouvelle tarification pourrait forcer les entreprises de taxis à refuser les prises en charge pour protéger l’équilibre économique de leurs TPE", peut-on lire dans le communiqué.

Les transports médicaux ont représenté des remboursements de près de 5,5 milliards d'euros en 2022, et 65 millions de trajets ont été réalisés sur l'année pour les seuls taxis et véhicules sanitaires légers (VSL), selon les auteurs du texte de loi. Près de 15% des trajets sont déjà partagés.

L'idée est de réduire le coût des trajets pour la Sécurité sociale à hauteur de 100 millions d'euros par an entre 2025 et 2027, ainsi que la pollution.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business