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Désinformation: le gouvernement menace de bannir Twitter de l'Union européenne

Invité sur Franceinfo, Jean-Noël Barrot, ministre délégué au numérique, a rappelé qu’Elon Musk devait se conformer aux nouvelles normes européennes.

Twitter et l’Europe pourront-ils se rabibocher? Samedi, le réseau social d’Elon Musk a décidé de quitter le code de bonnes pratiques de l'UE contre la désinformation en ligne. Si ce départ n’est pas forcément une surprise, il tend un peu plus les relations entre le milliardaire américain et la Commission européenne.

D’autant que les nouvelles règles européennes, le DSA, entendent obliger, dès leur mise en oeuvre le 25 août prochain, toutes les plateformes à lutter activement contre la désinformation.

"Je souhaite que Twitter puisse se conformer d'ici le 25 août aux règles européennes nouvelles que nous avons adoptées, sinon il ne sera pas le bienvenu en Europe", a encore tranché, ce lundi sur Franceinfo Jean-Noël Barrot, ministre délégué de la Transition numérique.

"Dès la fin de l’été, c’est un ensemble de règles qui s’impose aux réseaux sociaux […] avec des obligations de modération, c’est-à-dire avec des retraits de contenus illicites qui leur sont signalés, avec des interdictions comme celle de faire de la publicité ciblée sur les mineurs mais aussi avec une obligation impérieuse, celle de lutter activement contre la désinformation” a-t-il insisté.

Tensions depuis le rachat

"Et il faudra en faire la preuve, sans quoi des amendes très lourdes pourront être prononcées. Et puis en cas de récidive, une interdiction d’activité dans l’Union européenne" insiste-t-il.

"Twitter, s’il ne se conforme pas à nos règles, sera banni en cas de récidive" a-t-il encore insisté.

Les relations entre Musk et Bruxelles sont loin d'être au beau fixe, depuis le rachat de la plateforme l'automne dernier. Fin octobre, le commissaire européen Thierry Breton avait déjà mis en garde l'entrepreneur qui opérait des coupes massives, notamment dans ses équipes de modération. "L'oiseau volera selon nos règles" avait-il prévenu.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business