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Le parc nucléaire français regagne en puissance et éloigne le spectre des coupures d’électricité

EDF a enchaîné les remises en service de réacteurs, passant de trente-deux unités à l’arrêt pour des opérations de contrôle spécial ou de maintenance classique en août 2022 à douze, mercredi 11 janvier.

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Publié le 12 janvier 2023 à 06h26, modifié le 12 janvier 2023 à 12h20

Temps de Lecture 3 min.

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La centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne), le 3 janvier 2023.

Plus l’hiver avance, plus le scénario catastrophe d’un black-out en France s’éloigne. La remontée en puissance du parc nucléaire, principale source d’électricité dans le pays, écarte d’autant plus l’angoisse d’une coupure de courant généralisée.

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Sur ses 56 réacteurs, l’exploitant EDF a enchaîné les remises en service, passant de trente-deux unités à l’arrêt pour des opérations de contrôle spécial ou de maintenance classique en août 2022, à douze, mercredi 11 janvier. « Nous tenons la remise en route des réacteurs », a estimé la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, lors d’une audition au Sénat, ce même jour. Hormis, selon elle, pour « deux ou trois réacteurs », dont le retour interviendrait en mars.

Le parc nucléaire peut de nouveau mobiliser une puissance avoisinant les 45 gigawatts (GW), sur une capacité théorique de 61 GW. En progrès, mais toujours inférieure par rapport aux hivers précédents, avec un taux de disponibilité proche de 73 % à présent, contre 95 % entre décembre 2010 et février 2011, pour citer le pic de la décennie écoulée.

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De fait, EDF sort d’une année 2022 historiquement faible. Sa production nucléaire en France a atteint un étiage compris entre 275 et 285 térawattheures (TWh), selon les projections d’il y a deux mois, après des révisions à la baisse. L’électricien espère mieux en 2023 (entre 300 et 330 TWh), puis en 2024 (entre 315 et 345 TWh). Juste avant la crise sanitaire due au Covid-19, le niveau annuel tournait plutôt autour de 380 TWh entre 2016 et 2019. Sans parler du record de 2005 : 430 TWh.

Entre-temps, certes, deux réacteurs ont disparu. Ceux de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), close sur décision politique en 2020. Un autre tarde à se manifester. L’EPR de Flamanville (Manche), attendu comme le premier réacteur de troisième génération, accumule les déboires techniques : son démarrage commercial est désormais repoussé à mi-2024.

Un problème de « corrosion sous contrainte »

Mais le « principal facteur explicatif de la faible disponibilité du nucléaire » se trouve ailleurs, rappelait, en septembre 2022, le gestionnaire national du Réseau de transport d’électricité (RTE). Il s’agit d’un phénomène inattendu, détecté d’abord en octobre 2021 sur le premier réacteur de la centrale de Civaux (Vienne) : ce problème de fissuration, dit de « corrosion sous contrainte », menace des tuyauteries de secours destinées au refroidissement.

Ces derniers mois, la multiplication d’arrêts pour des contrôles ou des réparations a sollicité environ 600 soudeurs, dont un renfort ponctuel d’une centaine de techniciens nord-américains auprès de sous-traitants.

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