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Du Pérou à la Polynésie, cinq Landaises traversent l'océan Pacifique en paddle pour la lutte contre le cancer

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Près de 8.000 km parcourus à la seule force de leurs bras. Cinq Landaises (et leur amie espagnole) viennent d'arriver à Moorea, île de la Polynésie française, 80 jours après leur départ depuis l'autre bout de l'océan Pacifique, le Pérou. Le tout sur une simple planche de paddle rose.

Les six amies se sont relayées toutes les quatre heures, 7 jours sur 7, 24h sur 24. Les six amies se sont relayées toutes les quatre heures, 7 jours sur 7, 24h sur 24.
Les six amies se sont relayées toutes les quatre heures, 7 jours sur 7, 24h sur 24. - Jérémie Gabrien / Cap Optimist

Elles sont surnommées les "waterwomen". "Wonderwomen" leur irait bien aussi, mais c'est vrai que ce surnom reste plus approprié. Et pour cause, cinq Landaises et leur amie espagnole viennent de retrouver la terre ferme ce samedi 25 mars, sur l'île de Moorea, en Polynésie française, pour la première fois depuis 80 jours. 80 jours passés en mer, enfin dans l'océan pour être exact, l'océan Pacifique. Les six amies s'étaient lancées un défi (nommé Cap Optimist) : traverser le Pacifique, depuis le Pérou jusqu'à la Polynésie française, en paddle. Mission accomplie, elles sont arrivées dans la soirée. Une odyssée dans le but de récolter des fonds pour une association qui aide des personnes à vaincre leur cancer par le sport.

Des baleines, des tortues... Et aussi des requins, des méduses

Il a parfois fallu ramer sous la pluie. Mais (presque) jamais sans le sourire...
Il a parfois fallu ramer sous la pluie. Mais (presque) jamais sans le sourire... - Jérémie Gabrien / Cap Optimist

Tout était minutieusement organisé : au cours de cette traversée, chacune des participantes s'est relayée sur la planche toutes les cinq heures, 24h sur 24, 7 jours sur 7. Sauf les jours où l'océan en avait décidé autrement. Il y a eu des jours de galère bien sûr. Il a fallu ramer la nuit, sous la pluie, parfois avec le vent. Mais toujours avec le sourire. "On est sur le Pacifique ou en Bretagne ?" plaisantait l'une d'elles (elles ont beaucoup communiqué sur les réseaux sociaux). Sans compter qu'elles n'étaient pas toujours seules : "On a croisé quelques méduses, des requins. Parfois, on prend quand même des petits coups de flip !" raconte l'une des Landaises.

Des souvenirs incroyables

Pendant l'effort, les six rameuses ont eu droit à de beaux paysages.
Pendant l'effort, les six rameuses ont eu droit à de beaux paysages. - Jérémie Gabrien / Cap Optimist

Elles retiennent surtout le positif de l'aventure : des animaux plus sympathiques croisés, des baleines, des tortues. Ou même l'océan qui s'illumine comme par magie grâce au plancton fluorescent, qui s'embrase même quand le soleil vient à se coucher. "Des moments merveilleux" résume celui qui les aura suivies pendant cette odyssée. Un bateau d'assistance les a accompagnées, elles s'y reposaient d'ailleurs quand elles ne ramaient pas.

"Comme la maladie, toujours y croire, ne pas lâcher"

C'est sur ce bateau que France Bleu Gascogne les joint, alors qu'elles aperçoivent le lagon libérateur, quelques minutes avant de retrouver la terre ferme. Une ambiance excitante, hystérique même, transparaît au travers du combiné. Les six sportives paraissent à peine fatiguées : "Oui on a mal aux bras, ils sont fatigués mais ça va. On va pouvoir serrer nos proches avec, ça donne un sacré coup de boost..." Phrase interrompue par des cris : "Oh des dauphins ! C'est magique !" L'une d'elles décrit : "Un dauphin nage à quelques mètres de Margaux. Ils sont là pour nous accueillir, il y a aussi les pirogues locales, c'est juste énorme !"

Juste le temps de poser une question à Stéphanie Barneix, elle qui s'est battue contre plusieurs cancers : "C'est très similaire en fait. Je suis très émue. Le combat de la maladie est long. Il faut de la persévérance, croire en soi, avoir confiance en soi. C'est exactement ce que l'on a dû faire ces 80 derniers jours. Quand il restait 7.000 km, qu'on avait mal, qu'on étaient fatiguées, on a continué. Jamais lâcher, toujours y croire, c'est ça aussi la beauté de cette expédition". Nul doute qu'elle leur aura, à toutes, apporter beaucoup, sur le plan sportif, mais pas seulement. Toutes vont maintenant profiter de quelques jours (ou semaines, selon les emplois du temps) pour profiter de la Polynésie. Un repos bien mérité.

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