INTERNATIONAL - Les pays qui soutiennent militairement Kiev tiennent ce vendredi 20 janvier une réunion en Allemagne, de laquelle le président ukrainien Volodymyr Zelensky dit attendre « des décisions fortes », comme l’envoi de blindés lourds, pour aider son pays dans les batailles cruciales à venir contre la Russie.
Quelques heures avant cette réunion sur la base américaine de Ramstein, située à quelques kilomètres de la ville allemande de Kaiserslautern, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Suède et le Danemark ont annoncé de nouvelles livraisons substantielles d’armes à l’Ukraine.
Washington va débloquer une nouvelle aide militaire de 2,5 milliards de dollars, comprenant 59 blindés Bradley, qui s’ajouteront aux 50 véhicules blindés légers de ce type promis le 6 janvier, et 90 blindés de transport de troupes Stryker, selon le Pentagone.
L’armée américaine va également livrer à l’Ukraine 53 véhicules blindés antimines (MRAP) et 350 véhicules de transport M998, le fameux Humvee. Cette nouvelle tranche porte à 26,7 milliards de dollars l’aide militaire totale des États-Unis à l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe le 24 février.
Mais cette nouvelle tranche d’aide ne comprend aucun char lourd, comme les Abrams, que les États-Unis disent ne pas être encore prêts à fournir à Kiev pour des raisons de maintenance et de formation.
« Merci d’avoir fourni à l’Ukraine un autre puissant programme de soutien à la défense », a remercié Volodymyr Zelensky sur Twitter. Les armes prévues dans ce nouveau paquet « sont une aide importante dans notre lutte contre l’agresseur », a-t-il souligné.
Thank you @POTUS for providing 🇺🇦 with another powerful defense support package worth $2.5 billion. Stryker IFVs, a… https://t.co/woip0OWzjp
— Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa)
Le Royaume-Uni s’est engagé quant à lui à envoyer à l’Ukraine 600 missiles supplémentaires Brimstone, le Danemark 19 canons Caesar de fabrication française, et la Suède des canons automoteurs Archer. Des systèmes qui ont tous une portée de plusieurs dizaines de kilomètres, inférieure à celle réclamée par les Ukrainiens.
Troisième format dit « Ramstein »
Londres avait déjà promis 14 chars lourds Challenger 2 à Kiev, et la Pologne se dit prête à lui livrer 14 chars de combat Leopard 2 de fabrication allemande, un total encore loin des centaines de ces véhicules dont l’Ukraine dit avoir besoin.
Aktueller Stand der heute beim Ramstein-Treffen offiziell präsentierten Waffenlieferungen für die Ukraine. Viele de… https://t.co/N0uy4G9QOP
— Zentrale Ermittlungsstelle (@ZentraleV)
« État actuel des livraisons d’armes à l’Ukraine officiellement présenté lors de la réunion de Ramstein aujourd’hui. De nombreuses armes répertoriées remplacent des armes détruites pendant la guerre (...) »
La rencontre de ce vendredi est la troisième sous ce format dit « Ramstein » depuis le début du conflit. Les ministres de la Défense et hauts-responsables militaires d’une cinquantaine de pays se réunissent autour du secrétaire d’État américain à la Défense, Lloyd Austin.
Pas moins de 4 navettes de l'armée US vont transporter les nombreux journalistes (dont #AFP) sur la base de… https://t.co/V0a2Z5peNs
— Jean-Philippe Lacour (@jphlacour)
« Nous nous préparons à Ramstein demain. Nous attendons des décisions fortes. Nous attendons un soutien militaire puissant de la part des États-Unis », a déclaré Volodymyr Zelensky dans son allocution vidéo de jeudi soir.
« Quelques pays » vont envoyer des chars Leopard 2 à l’Ukraine, a dit jeudi le ministre lituanien de la Défense Arvydas Anusauskas, ajoutant que « d’autres informations » seront divulguées vendredi.
« Il faut des chars allemands, des chars finlandais, des chars danois, des chars français, cela veut dire que l’Europe occidentale elle-même doit maintenant allouer des chars plus modernes à l’Ukraine, afin qu’elle puisse simplement se défendre », a quant à lui plaidé le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki.
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