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Guerre en Ukraine : Londres veut bâtir une «coalition internationale» pour livrer des avions F-16 à Kiev

LE POINT SUR LA SITUATION - Le Figaro fait le point sur les dernières informations issues de journalistes, de déclarations ukrainiennes et russes, de sources occidentales et d'organisations internationales.

Missiles hypersoniques russes abattus, l'Ukraine frappée toute la nuit, émissaire chinois à Kiev, accord céréalier, sommet du Conseil de l'Europe en Islande... Le Figaro fait le point sur la situation de la guerre en Ukraine ce mardi 16 mai.

Londres veut bâtir une «coalition internationale» pour livrer des avions F-16 à l'Ukraine

Londres veut bâtir une «coalition internationale» pour aider l'Ukraine à obtenir des avions de combat F-16, a indiqué Downing Street mardi à l'issue d'une rencontre entre le Premier ministre britannique Rishi Sunak et son homologue néerlandais Mark Rutte.

Réunis à l'occasion d'un sommet du Conseil de l'Europe en Islande, les deux hommes «sont convenus qu'ils allaient travailler ensemble pour bâtir une coalition internationale pour fournir à l'Ukraine des capacités aériennes de combat (...), en allant de la formation à la livraison d'avions F16», a indiqué Downing Street dans un communiqué.

Kiev dit avoir repris 20 kilomètres carrés aux Russes près de Bakhmout

L'Ukraine a affirmé mardi avoir repris 20 kilomètres carrés aux forces russes au nord et au sud de Bakhmout, tandis que les troupes de Moscou continuent de progresser dans la ville même, épicentre des combats.

«Ces derniers jours, nos troupes ont libéré environ 20 kilomètres carrés au nord et au sud de la périphérie de Bakhmout. Dans le même temps, l'ennemi progresse dans Bakhmout même, détruisant complètement la ville à l'aide de l'artillerie», a indiqué sur Telegram la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Maliar.

L'armée russe confirme avoir frappé l'Ukraine pendant la nuit

Dans la foulée, l'armée russe a confirmé avoir frappé pendant la nuit avec un barrage de missiles des installations militaires en Ukraine, assurant avoir «touché toutes les cibles», alors que les forces ukrainiennes ont affirmé les avoir tous abattus.

Selon le ministère de la Défense, les frappes ont visé des «points de déploiement des forces armées ukrainiennes», des dépôts de munitions et d'armes occidentales. Il a aussi assuré avoir détruit à Kiev un système antiaérien américain Patriot et intercepté sept missiles britanniques Storm Shadow.

Kiev affirme avoir abattu six missiles hypersoniques russes Kinjal, Moscou dément

L'Ukraine a affirmé ce mardi avoir abattu six missiles hypersoniques russes Kinjal lors d'une nouvelle attaque nocturne sur Kiev, un type d'armement plus difficile à intercepter, a annoncé le ministre de la Défense Oleksiï Reznikov. «Un nouveau succès incroyable pour les forces aériennes ukrainiennes ! La nuit dernière, les défenseurs de notre ciel ont abattu six missiles hypersoniques russes Kinjal et douze autres missiles», a indiqué Oleksiï Reznikov sur Twitter.

Moscou a de son côté démenti. «La Russie n'a pas lancé autant de ''Kinjal'' que (les Ukrainiens) disent avoir abattus», a déclaré le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou à l'agence de presse Ria Novosti. «Le nombre de ces (soi-disant) ''interceptions ukrainiennes'' est trois fois supérieur à ce que nous tirons», a-t-il ajouté.

Les défenses antiaériennes ukrainiennes étaient entrées en action ce mardi avant l'aube pour repousser une nouvelle attaque «complexe» de drones et de missiles sur Kiev, au lendemain du retour annoncé dans la capitale du président Volodymyr Zelensky après sa tournée en Europe.

Interception de missiles dans le ciel de Kiev, en Ukraine, le 16 mai 2023. GLEB GARANICH / REUTERS

Un émissaire chinois à Kiev ce mardi et mercredi, visite à Varsovie vendredi

L'émissaire chinois Li Hui, chargé de discuter du règlement de la situation en Ukraine, est attendu vendredi 19 mai à Varsovie, a-t-on appris ce mardi auprès du ministère polonais des Affaires étrangères. «Ce sera ainsi», s'est borné à indiquer le porte-parole du ministère Lukasz Jasina, interrogé par l'AFP, après qu'un journaliste de la radio TOK FM a annoncé sur Twitter une rencontre prévue entre cet émissaire et un membre du gouvernement polonais.

Li Hui, représentant spécial pour les affaires eurasiatiques chargé de discuter du règlement du conflit armé en Ukraine, est attendu mardi et mercredi à Kiev, avait indiqué lundi 15 mai à l'AFP un haut responsable gouvernemental ukrainien. Outre l'Ukraine et la Pologne, Li Hui doit se rendre aussi en France, en Allemagne et en Russie, en vue «d'un règlement politique de la crise ukrainienne», selon Pékin.

Li Hui, représentant spécial de la Chine pour les affaires eurasiatiques, à Moscou, en Russie, le 29 juin 2015. RIA Novosti / REUTERS

Encore «beaucoup de questions» à régler avant toute extension de l'accord céréalier

Le Kremlin a affirmé mardi qu'il restait encore «beaucoup de questions» à régler avant de prolonger l'accord permettant d'exporter par la mer les céréales ukrainiennes, que Moscou menace de quitter mercredi. «Il reste encore beaucoup de questions sans réponse au sujet de la partie de l'accord qui nous concerne. Nous devons désormais prendre une décision», a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Moscou affirme qu'il reste des obstacles à ses propres exportations d'engrais et de céréales et menace donc de quitter cet accord.

Cette «initiative de la mer Noire pour les exportations de céréales», un ensemble de deux accords parrainés par les Nations unies et la Turquie et conclus séparément avec Kiev et Moscou en juillet 2022, a permis de reprendre les exportations de céréales ukrainiennes qui avaient été perturbées à cause du conflit, suscitant la crainte d'une crise alimentaire mondiale.

Vue générale d'un terminal céréalier, où l'Ukraine expédie du blé conformément à l'accord sur les céréales qu'elle a conclu avec la Russie, dans le port d'Odessa, en Ukraine, le 10 avril 2023. RITZAU SCANPIX / REUTERS

Tenue d'un sommet du Conseil de l'Europe en Islande pour afficher l'unité européenne

Un an après avoir exclu la Russie, les dirigeants de 46 États membres du Conseil de l'Europe se retrouvent mardi 16 mai après-midi en sommet en Islande pour afficher leur unité contre Moscou. Le sommet, le quatrième seulement de l'organisation paneuropéenne en près de 75 ans d'existence, vise à multiplier les moyens de rendre la Russie pénalement responsable des destructions et des crimes causés par son invasion de l'Ukraine.

Le chancelier allemand Olaf Scholz, le président français Emmanuel Macron, le premier ministre britannique Rishi Sunak ou encore son homologue italienne Giorgia Meloni, qui ont tous les quatre reçu Volodymyr Zelensky depuis samedi, mèneront la famille européenne à Reykjavik. Sans le président ukrainien : terminant une tournée européenne qui l'a déjà mené à Rome, Berlin, Paris et Londres, Volodymyr Zelensky, longtemps espéré par les organisateurs, interviendra par vidéoconférence.

Dans une vidéo, la CIA incite les Russes à lui livrer des renseignements

La CIA américaine a incité lundi 15 mai les Russes à lui fournir des renseignements sur leur pays, dans une vidéo sur Telegram ciblant les mécontents de la politique du président Vladimir Poutine. La brève vidéo du principal service de renseignement extérieur des États-Unis met en scène un fonctionnaire russe et sa femme dans leur maison avec un enfant, ayant apparemment une vie difficile et se demandant si celle-ci correspond à leurs rêves.

Elle suggère que les Russes peuvent agir pour améliorer les choses (en fournissant des renseignements à la CIA) tout en restant selon elle des patriotes. Elle montre aussi comment procéder, en utilisant le navigateur Tor pour accéder au «dark web» et des outils de cryptage des communications. «La CIA veut connaître la vérité sur la Russie, et nous cherchons des personnes fiables qui peuvent nous dire cette vérité», écrit l'agence dans sa vidéo. «Vos informations peuvent être plus précieuses que vous ne le pensez», assure-t-elle.

La guerre en Ukraine peut servir de leçon pour Taïwan, selon le chef du Pentagone

La guerre en Ukraine contre les forces russes apporte son lot d'enseignements pour Taïwan, montrant comment une armée plus petite peut résister à une force plus grande, a déclaré mardi le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin. «On a appris un certain nombre de leçons importantes avec la guerre en Ukraine (...) contre la Russie», a affirmé le chef du Pentagone, interrogé lors d'une audition parlementaire sur les stratégies de défense de l'île de Taïwan en cas d'une éventuelle invasion chinoise. «L'une de ces leçons c'est qu'avec des ressources asymétriques et des tactiques et techniques asymétriques, une force plus petite peut vraiment se défendre contre une force plus puissante», a-t-il dit.

Entraînées, armées et équipées par une coalition internationale menée par les États-Unis, les forces ukrainiennes ont non seulement résisté à l'assaut de la Russie mais reconquis des pans de territoires pris par les Russes. Le chef du Pentagone a estimé, en ce sens, que l'autorité dont il dispose pour puiser dans les stocks américains et fournir des armes à Taïwan était «cruciale pour nos efforts visant à fournir à Taïwan ce dont elle a besoin» pour se défendre, comme c'est le cas pour l'Ukraine.

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4 commentaires
  • 3570561 (profil non modéré)

    le

    Avant toute précipitation...il convient de s'interroger de savoir si la contre offensive Ukrainienne n'est pas une stratégie Russe pour obliger l'Ukraine à sortir tous ses moyens afin de les détruire complètement ?

  • Oskar Lafontaine

    le

    Des F 16, pilotés par des ukrainiens, survoleront un jour prochain, Moscou, ainsi ridiculisé.

  • DeepOcean

    le

    Macron se trompe sur 3 choses: la psychologie d’un dictateur, d’un chef de gouvernement d’un pays allié éternellement menacé et la compréhension du monde anglo saxon…il y pose trop de limites « civilisées » a la mode sciences po

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