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En Iran, un manifestant a été condamné à mort pour la première fois depuis le début de la contestation

Un autre tribunal de la capitale a condamné cinq autres personnes à des peines de cinq à dix ans d’emprisonnement pour « rassemblement et conspiration en vue de commettre des crimes contre la sécurité nationale ». Les six condamnés peuvent faire appel.

Le Monde avec AFP

Publié le 13 novembre 2022 à 18h07, modifié le 13 novembre 2022 à 21h10

Temps de Lecture 1 min.

Une manifestation à Téhéran, en septembre 2022, après le décès de Mahsa Amini.

Un tribunal de Téhéran a condamné à mort, dimanche 13 novembre, pour la première fois, une personne accusée d’avoir participé « aux émeutes », a annoncé l’agence de l’autorité judiciaire Mizan online. Aucune information n’a été donnée sur son identité ni sur son âge.

Selon le verdict qui le condamne à la peine capitale, ce manifestant, présenté comme un « ennemi de Dieu et corruption sur terre », est jugé coupable « d’avoir incendié un bâtiment gouvernemental, de trouble à l’ordre public, de rassemblement et conspiration en vue de commettre un crime contre la sécurité nationale », a précisé l’agence.

Un autre tribunal de la capitale a par ailleurs condamné cinq personnes à des peines de cinq à dix ans d’emprisonnement pour « rassemblement et conspiration en vue de commettre des crimes contre la sécurité nationale et trouble à l’ordre public ». Il s’agit de tribunaux de première instance et les condamnés peuvent donc faire appel, précise Mizan.

Appel des députés à appliquer la loi du talion

L’Iran est secoué par une vague de manifestations depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, trois jours après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour avoir enfreint le strict code vestimentaire de la République islamique.

Une grande majorité des 290 députés iraniens ont récemment réclamé que la justice iranienne applique une sévère répression aux mouvements de constestation en usant de la loi du talion contre les « ennemis de Dieu », en référence aux auteurs des « émeutes » qui secouent le pays.

Samedi, l’ONG Iran Human Rights (IHR) a mis à jour son bilan de la répression du mouvement par les autorités iraniennes. Selon elle, au moins 326 personnes, « dont 43 enfants et 25 femmes, ont été tuées par les forces de sécurité lors des manifestations à travers le pays ». L’ONG précise par ailleurs qu’il s’agit d’un « minimum », ajoutant ne pas avoir pris en compte « un grand nombre de morts rapportées » qu’elle est toujours en train de vérifier.

En plus des condamnations et des meurtres, la justice iranienne a inculpé près de huit cents personnes pour leur participation à de « récentes émeutes » dans les provinces d’Hormozgan, d’Ispahan et Markazi.

Selon les chiffres fournis par la justice iranienne, ce sont plus de deux mille personnes qui ont été inculpées depuis le début des manifestations, dont la moitié à Téhéran. Des organisations des droits de l’homme à l’étranger font état de quinze mille arrestations, nombre que démentent les autorités iraniennes.

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Dimanche, l’Iran a par ailleurs fustigé la rencontre à Paris entre le président français et des féministes opposantes au régime afin de qualifier de « regrettables et honteuses » les déclarations de M. Macron à l’issue de cet échange, considérant que sa position « favorise ces sinistres phénomènes » de protestation.

Le Monde avec AFP

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