Soldats israéliens en opération dans la bande de Gaza. Photo distribuée par l'armée israélienne le 27 mars 2024

Soldats israéliens en opération dans la bande de Gaza. Photo distribuée par l'armée israélienne le 27 mars 2024

afp.com/-

Les faits essentiels

Encore un jour noir au Proche-Orient. Lundi 1er avril, la guerre israélienne menée dans la bande de Gaza a fait sept morts chez les travailleurs d’une ONG américaine qui livre de la nourriture dans la bande de Gaza. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a admis mardi 2 avril que ces humanitaires avaient été tués par une frappe "non intentionnelle" de son armée. Les représentants de plusieurs pays, dont la France et les Etats-Unis, ont condamné cette frappe. La Maison Blanche s'est dite "indignée" mardi après la mort de sept collaborateurs de l'ONG World Central Kitchen lors d'une frappe israélienne dans la bande de Gaza, et assuré que les travailleurs humanitaires devaient être protégés.

"Malheureusement hier, il s'est produit un incident tragique, nos forces ayant frappé de façon non intentionnelle des innocents dans la bande de Gaza. Cela arrive dans une guerre, nous allons vérifier jusqu'au bout, nous sommes en contact avec les gouvernements et ferons tout pour que cela ne se reproduise plus jamais", déclaré Benyamin Netanyahou.


Les infos à retenir

⇒ Sept travailleurs d’une ONG tués dans une frappe israélienne à Gaza

⇒ Humanitaires tués à Gaza : l'armée israélienne promet une enquête

⇒ Raid israélien sur Damas : onze morts dont sept Gardiens de la révolution


Une "condamnation ferme" de la France

Le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, a exprimé ce mardi la "condamnation ferme" de la France après "la frappe israélienne qui a conduit à la mort de sept humanitaires" de l'ONG américaine World Central Kitchen tués à Gaza.

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"La protection des humanitaires est un impératif moral et juridique auquel tout le monde doit se tenir. Rien ne justifie une telle tragédie", a déploré le ministre, lors d'une conférence de presse avec le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken. Ce dernier a demandé une enquête "impartiale".


Des travailleurs d’une ONG américaine tués par une frappe à Gaza

Sept collaborateurs d’une organisation non-gouvernementale américaine qui livre de la nourriture dans la bande de Gaza menacée de famine ont été tués dans une frappe israélienne lundi 1er avril, selon son fondateur.

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"World Central Kitchen est dévastée de confirmer que sept membres de notre équipe ont été tués à Gaza dans une frappe des FDI", les forces armées israéliennes, a déclaré l’ONG basée aux Etats-Unis dans un communiqué, ajoutant que les victimes étaient "originaires d’Australie, de Pologne, du Royaume-Uni, (qu’elles comprenaient aussi) un citoyen ayant la double nationalité américaine et canadienne et une personne palestinienne". L’ONG a assuré avoir suspendu ses activités dans la région.

"Nous allons ouvrir une enquête pour examiner plus-avant ce sérieux incident. Cela nous aidera à limiter le risque qu'un tel événement se reproduise", a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée, ajoutant s'être entretenu avec le fondateur de l'ONG, le chef hispano-américain José Andrés.


La Maison-Blanche dit avoir "le cœur brisé" par la mort d’humanitaires à Gaza

La Maison-Blanche a affirmé lundi avoir "le cœur brisé" après la mort dans la bande de Gaza de plusieurs travailleurs de l’organisation humanitaire américaine World Central Kitchen (WCK), tués selon cette dernière par une frappe israélienne.

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"Nous avons le cœur brisé et sommes profondément troublés par la frappe", a déclaré sur le réseau social X la porte-parole du Conseil de sécurité nationale Adrienne Watson. "Les travailleurs humanitaires doivent être protégés, car ils apportent une aide dont (les Palestiniens) ont désespérément besoin, et nous exhortons Israël à promptement enquêter sur ce qu’il s’est passé", a-t-elle indiqué.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a condamné lundi la frappe israélienne, réclamant l'ouverture d'une enquête. "Je condamne cette attaque et je réclame qu'une enquête soit lancée au plus vite", a-t-il écrit sur X. "En dépit de toutes les demandes pour protéger les civils et les travailleurs humanitaires, nous continuons à voir des innocents tués", a ajouté Josep Borrell. Le ministre polonais des Affaires étrangères a annoncé mardi avoir demandé des explications à Israël tout comme Londres qui a réclamé aussi des explications "transparentes".

De son côté, Pékin dit s'opposer "à toute action qui porte atteinte aux civils, détruit des infrastructures civiles ou viole le droit international", a déclaré le porte-parole de la diplomatie chinoise Wang Wenbin. "Nous sommes choqués par l'attaque" à Gaza "et la condamnons", a-t-il dit.


Raid israélien sur Damas : onze morts dont sept Gardiens de la révolution iraniens

Un raid imputé à Israël a visé lundi la section consulaire de l’ambassade iranienne à Damas, faisant onze morts dont sept Gardiens de la révolution d’Iran, dans un contexte régional tendu en pleine guerre dans la bande de Gaza.

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Téhéran a promis de riposter à ce raid sans précédent sur un bâtiment diplomatique iranien en Syrie, où l’Iran et ses alliés soutiennent le pouvoir du président Bachar al-Assad, et la Russie a demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU qui devrait se tenir dès mardi. "L’ennemi israélien a lancé des frappes aériennes depuis le Golan syrien occupé, visant le consulat iranien à Damas", a affirmé le ministère syrien de la Défense.


Gaza: les Israéliens promettent de "prendre en compte" les inquiétudes américaines sur Rafah (Maison Blanche)

Les responsables israéliens ont échangé avec leurs homologues américains à distance lundi et ont "accepté de prendre en compte" les préoccupations américaines au sujet de l'offensive prévue par Israël sur Rafah, dans le sud de Gaza, a fait savoir la Maison Blanche. La situation de cette ville du sud de la bande de Gaza, où s'entassent 1,5 million de Palestiniens, pour l'essentiel des déplacés, devait déjà faire l'objet d'une réunion en personne à Washington, mais Israël avait annulé l'envoi de sa délégation il y a une semaine.

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Durant deux heures d'un échange vidéo "constructif", les Etats-Unis ont "exprimé leurs inquiétudes sur plusieurs plans d'action à Rafah", selon un communiqué de l'exécutif américain.


Blinken incite Abbas à mener à bien la réforme de l'Autorité palestinienne

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a réitéré, lundi 1er avril, son appel à réformer l'Autorité palestinienne, dans un entretien avec son président Mahmoud Abbas, a indiqué le département d'Etat. L'appel téléphonique intervient quelques jours après la formation d'un gouvernement sous la houlette du nouveau Premier ministre, Mohammed Mustafa, un économiste proche du président Abbas et nommé le 15 mars. La communauté internationale presse Mahmoud Abbas d'entreprendre des réformes institutionnelles, notamment pour préparer l'après-guerre dans la bande de Gaza, qui est dirigé par le Hamas.

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