"Merde" revient en grâce: sur YouTube, les gros mots n'empêcheront plus de gagner de l'argent

Les gros mots ne déclencheront plus de démonétisation sur Youtube. Romain Cabrolier, responsable des partenariats créateurs de YouTube France, a annoncé ce mercredi dans une série de tweets que désormais, "de nombreux mots qui posaient problème (merde etc.) ne déclencheront plus de démonétisation" sur la plateforme.

"Pour être très clair, l’usage de mots vulgaires “modérés” sera éligible à la monétisation (dollar vert)", a-t-il précisé.

"L'utilisation occasionnelle de grossièretés (par exemple dans des clips musicaux, des titres en fond sonore et de la musique d'introduction, de fin ou d'accompagnement) ne signifie pas nécessairement que la vidéo n'est pas adaptée aux annonces", peut-on lire dans le support d'aide de la plateforme.

Il sera ainsi désormais possible d'employer des termes vulgaires abrégés (comme WTF pour "what the fuck") ou censurés par un "bip", ou des mots comme "bordel" ou "chiant" dans le titre, la miniature ou la vidéo.

En revanche, "les contenus comportant des grossièretés ou du langage vulgaire au début ou dans la majeure partie de la vidéo sont susceptibles de ne pas être adaptés aux annonces", prévient le support d'aide.

Mise à jour le 10 mars sur les anciennes vidéos

Dans le titre ou la miniature, le langage "plutôt vulgaire" (comme "merde"), de même que le langage "très vulgaire" (comme "putain") utilisés dans les sept premières secondes de la vidéo, ne pourront générer que des revenus publicitaires "limités", voire "aucun revenu".

Cette fenêtre d'analyse de sept secondes sera donc réduite, puisqu'elle était auparavant de 15 secondes, rappelle Romain Cabrolier. Enfin, les vidéos dont les titres et miniatures contiennent des mots "très vulgaires" ne pourront pas générer de revenus. publicitaires.

Cette mise à jour doit s'appliquer pour les nouvelles comme pour les anciennes vidéos. "D’ici le 10 mars, nous allons relancer des analyses sur les anciennes vidéos pour apposer ces nouvelles règles", a déclaré le responsable des partenariats créateurs de Youtube France, annonçant "quelques points à affiner dans les prochaines semaines".

"Ce changement a été rendu possible grâce aux retours des créateurs et créatrices aux équipes YouTube", a enfin salué Romain Cabrolier. En janvier, plusieurs YouTubeurs avaient exprimé leur mécontentement après que la plateforme avait renforcé son outil de reconnaissance vocale, démonétisant les vidéos contenant des gros mots.