Deux ans après l'arrivée des talibans, "les Afghanes ont perdu tous les droits fondamentaux"

Ce 15 août 2023 marque le deuxième anniversaire de l'arrivée au pouvoir des talibans en Afghanistan ©AFP - Mohsen KARIMI / AFP
Ce 15 août 2023 marque le deuxième anniversaire de l'arrivée au pouvoir des talibans en Afghanistan ©AFP - Mohsen KARIMI / AFP
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Ce 15 août 2023 marque le deuxième anniversaire de l'arrivée au pouvoir des talibans en Afghanistan ©AFP - Mohsen KARIMI / AFP
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Deux ans après la chute de Kaboul, Solène Chalvon-Fioriti, grand reporter et réalisatrice et Shakiba Dawod, artiste activiste afghane vivant à Paris, membre du collectif "Le bruit qui court" sont les invitées du grand entretien de France Inter ce mardi 15 août.

Il y a deux ans jour pour jour en Afghanistan, les talibans reprenaient le pouvoir à Kaboul. Depuis pour les Afghanes la vie a radicalement changé depuis le 15 août 2021. Pour faire le bilan de la situation dans le pays, Solène Chalvon-Fioriti, grand reporter et réalisatrice, auteure de "La femme qui s’est éveillée : une histoire afghane" (Flammarion 2022) et Shakiba Dawod, artiste activiste afghane vivant à Paris, membre du collectif "Le bruit qui court" sont les invités du grand entretien de France Inter ce mardi.

"Les Afghanes ont perdu tous les droits fondamentaux", assure Shakiba Dawod. Selon Solène Chalvon-Fioriti, "les Afghanes sont plongées dans un confinement éternel. Les talibans ont pris pas moins de vingt interdits depuis qu'ils sont au pouvoir et ils ne s'arrêtent pas. Tous les cinq mois les Afghanes attendent ce qui arrive." Elle souligne également "la terreur des talibans face aux femmes éduquées". "On voit bien qu'ils ont peur d'elles parce qu'ils ont peur de ce qu'elles peuvent produire contre eux. Ils savent bien que pour contrôler ce pays, il faut aussi contrôler les femmes", dit-elle.

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La fermeture des salons de beauté est un coup très sur pour les Afghanes. "C'était des endroits sûrs où les femmes pouvaient se retrouver en sécurité, parler et échanger sur leurs problèmes. Mais aujourd'hui, malgré les restrictions les femmes continuent à se battre. Le front a reculé à la maison mais elles continuent à résister", assure Shakiba Dawod. D'après elle, les réseaux sociaux jouent un rôle fondamental dans cette résistance. Les écoles clandestines jouent aussi un rôle central dans l'éducation des filles, interdite d'éducation par les talibans.

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La pauvreté explose en Afghanistan, 80% de la population vit sous le seuil de pauvreté. "Il y a 28 millions d'Afghans qui a besoin d'une aide d'urgence quotidienne", explique Solène Chalvon-Fioriti. "Les talibans se tirent une balle dans le pied économiquement", dit-elle. "Cela coûte 5 millions de dollars à l'Afghanistan d'avoir les femmes totalement effacées de la vie économique", rappelle la journaliste.

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