Ce mercredi, une habitante de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) a enclenché son "téléphone grave danger", après avoir aperçu son ex-compagnon derrière sa porte.En arrivant sur place, les policiers ont répondu à des tirs de l'homme.L'agresseur est décédé après l'intervention.
Une femme a déclenché son téléphone grave danger, vers 19H30 ce mercredi soir, à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), après avoir vu son ex-compagnon "par l'œilleton" de sa porte. Une fois sur place, les policiers se sont fait tirer dessus par l'homme. Les fonctionnaires répondent alors par deux fois à l'agresseur, qui, touché, va décéder de ses blessures, selon nos informations. Un d'entre eux est blessé par balle au bras lors de l'intervention.
"Soutien aux policiers intervenus suite au déclenchement d'un téléphone femme en très grand danger, qui ont dû riposter, après avoir été la cible de tir d'arme à feu, à Noisy-le-Grand", a déclaré sur X Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris dont dépendent les départements de petite couronne parisienne. "Les policiers de la BAC Noisy-le-Grand ont empêché un féminicide au péril de leurs vies, a pour sa part réagi sur le même réseau social Linda Kebbab, secrétaire nationale Unité SGP Police. Dans la cage d'escalier de la femme en danger, l'auteur a tiré sur les policiers."
Le "téléphone grave danger" comprend un bouton d'appel d'urgence préprogrammé qui déclenche une intervention rapide des forces de l'ordre. Ce dispositif de protection est accordé par la justice à des victimes de violences conjugales. Il est expérimenté depuis 2009 en Seine-Saint-Denis, puis a été généralisé en 2014 au reste de la France.
Près de 5000 téléphones de ce type sont aujourd'hui déployés dans le pays. D'après le dernier bilan publié par le ministère de l'Intérieur, 118 féminicides ont été recensés en 2022.