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Brésil : le recours de Bolsonaro pour invalider le résultat des urnes électroniques n’aboutit pas

Élection présidentielle brésilienne 2022dossier
Le tribunal électoral a refusé la demande du Parti libéral de revoir les résultats du deuxième tour de la présidentielle brésilienne. Il a estimé cette plainte de «mauvaise foi» et a contraint le parti de Bolsonaro à payer une amende de 4,2 millions de dollars.
par LIBERATION et AFP
publié le 24 novembre 2022 à 11h17

Après un long silence médiatique, le parti du président d’extrême droite (PL) a crié à la fraude électorale pour tenter d’invalider les résultats du deuxième tour de la présidentielle. Mais le président du Tribunal supérieur électoral, Alexandre de Moraes, a estimé que cette démarche de «mauvaise foi» mérite une sanction de 4,2 millions de dollars. Le jugement émis mercredi souligne une «absence de preuves et de circonstances justifiant la mise en place d’une vérification extraordinaire» de quelque 280 000 urnes électroniques utilisées lors du scrutin présidentiel.

Le candidat de gauche Luiz Inácio Lula da Silva a remporté le second tour de la présidentielle, le 30 octobre, avec une petite majorité de 50,9 % contre 49,1 % pour le candidat d’extrême droite. Le Parti Libéral de Bolsonaro a attendu ce mardi pour demander «l’invalidation des voix provenant des urnes électroniques pour lesquelles des dysfonctionnements insurmontables ont été mis au jour, et d’en tirer les conséquences juridiques pour les résultats du second tour». Le PL, qui a par ailleurs obtenu le plus grand nombre de députés et sénateurs à l’issue des législatives, estime que le «mauvais fonctionnement» de cinq modèles d’urnes «remet en cause la transparence du processus électoral». Ces urnes datent d’avant 2020, a aussi soutenu le PL.

Les arguments présentés sont «absolument faux», selon Alexandre de Moraes, et la demande «ostensiblement offensante pour l’Etat de droit démocratique et faite de manière incohérente, dans le but d’encourager les mouvements criminels et antidémocratiques». Ces mouvements, ajoute-t-il, se sont manifestés par des «menaces et des violences graves» lors de blocages de routes dans tout le pays. Ainsi, les supporters de celui qui est encore président s’engagent dans des guerres spirituelles et appellent même des ovnis pour «sauver leur pays».

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