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Attaque au couteau à Sydney : un « acte terroriste » selon la police

Un garçon de 16 ans soupçonné d’être l’auteur de l’attaque a été arrêté. Les quatre victimes souffrent « de blessures qui n’engagent pas de pronostic vital ».

Le Monde avec AP, AFP et Reuters

Publié le 15 avril 2024 à 13h56, modifié le 16 avril 2024 à 08h47

Temps de Lecture 2 min.

Des agents de sécurité montent la garde devant l’église orthodoxe assyrienne de Sydney, en Australie, le 15 avril 2024.

La police australienne a qualifié mardi 16 avril d’« acte terroriste » une attaque au couteau commise la veille par un adolescent dans une église assyrienne de la banlieue de Sydney, qui a déclenché la fureur des fidèles et des affrontements dans la rue. Un évêque et le suspect de 16 ans, qui a été arrêté, font partie des personnes prises en charge pour des « blessures qui n’engagent pas de pronostic vital ».

Le jeune homme habillé de noir s’est approché de l’autel, a levé le bras droit et a frappé l’évêque de la communauté assyrienne Mar Mari Emmanuel avec un couteau, provoquant la panique et des cris parmi les fidèles, selon les images du service religieux retransmises en direct. « Après avoir examiné tous les éléments, j’ai déclaré qu’il s’agissait d’un acte terroriste », a annoncé Karen Webb, commissaire de police de la Nouvelle-Galles du Sud, lors d’une conférence de presse.

Cette attaque est considérée comme un acte d’« extrémisme » religieux, a-t-elle ajouté, précisant que le suspect est « connu de la police » mais ne figure dans aucun fichier antiterroriste. « A ce stade, il semble qu’il s’agisse d’un acte individuel », a déclaré Mike Burgess, chef des services de renseignement australiens. « Rien n’indique que quelqu’un d’autre soit impliqué, mais l’enquête reste ouverte », a-t-il ajouté, estimant qu’il n’était pas nécessaire de relever le niveau de menace terroriste du pays.

Le leader d’une église ultraconservatrice visé

Les jours de l’évêque de la communauté assyrienne − une branche des chrétiens d’Orient − ne sont pas en danger, a fait savoir la police. Selon The Sydney Morning Herald, Mar Mari Emmanuel est le leader d’une église ultraconservatrice de la foi orthodoxe assyrienne, connu pour ses sermons anti-LGBTQ et ses propos controversés pendant l’épidémie de Covid-19, opposé au confinement et au vaccin.

Le suspect est lui soigné pour des blessures à la main et a été conduit dans un endroit sûr, l’attaque ayant provoqué la fureur parmi les fidèles. La police avait précédemment affirmé qu’il avait 15 ans. Trois autres personnes ont subi des blessures légères lors de l’attaque et une trentaine d’autres ont reçu des soins après une émeute qui s’est produite à l’extérieur de l’église. Pendant trois heures en effet, plus de 500 manifestants se sont affrontés à des policiers antiémeutes voulant les empêcher d’entrer dans l’église et de lyncher l’adolescent.

Un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP) a vu des projectiles lancés, avant que les policiers, équipés de boucliers, ne repoussent la foule. Vingt véhicules de police et quelques maisons ont été endommagés par les manifestants qui ont lancé des bouteilles, des briques et d’autres objets. Au moins deux policiers ont été blessés.

L’AFP a identifié, d’après la vidéo, le lieu comme étant l’église du Christ Bon Pasteur à Wakeley, dans la banlieue ouest de Sydney. Le quartier est connu pour accueillir des membres de la petite communauté chrétienne assyrienne ayant fui les persécutions et la guerre en Irak et en Syrie.

Deuxième attaque au couteau en moins d’une semaine

Le calme est finalement revenu dans la soirée, mais des policiers supplémentaires ont été déployés dans le quartier pour protéger les édifices religieux. La foule a exprimé « une réponse émotionnelle à ce qui s’était produit dans l’église », après des rumeurs répandues sur internet, a expliqué la police, sans fournir de précisions.

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Le premier ministre de la Nouvelle-Galles du Sud, Chris Minns, a déclaré qu’il avait été informé de la situation. « Mes pensées et mes prières vont aux victimes et aux premiers intervenants qui travaillent pour nous protéger », a-t-il précisé. Le chef du gouvernement a par la suite lancé un appel au calme dans un communiqué conjoint avec les autorités chrétiennes et musulmanes. « Nous appelons tout un chacun à agir avec bonté et respect pour l’autre », ont-ils écrit. « C’est le moment de montrer que nous sommes forts et unis. »

Cette attaque survient après celle qui s’est déroulée samedi dans un centre commercial de Sydney. Un homme souffrant de problèmes psychiatriques a poignardé mortellement six personnes et en a blessé une douzaine d’autres. Les attaques au couteau sont rares en Australie, un pays d’environ 26 millions d’habitants doté de lois sur les armes à feu et les couteaux parmi les plus strictes du monde.

Le Monde avec AP, AFP et Reuters

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