travailPourquoi Carrefour instaure des jours de congé spéciaux pour les femmes

Endométriose, PMA, fausse couche… Carrefour instaure des congés spéciaux pour les femmes

travailÀ l’inverse, aucun congé spécial ne sera mis en place pour les femmes souffrant de règles douloureuses
Les collaboratrices du groupe qui souffrent d’endométrioses pourront bénéficier de douze jours d’absence autorisée par an (illustration)
Les collaboratrices du groupe qui souffrent d’endométrioses pourront bénéficier de douze jours d’absence autorisée par an (illustration) - ISA HARSIN/SIPA / SIPA
20 Minutes avec agence

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Afin de lever « toutes les difficultés qui empêchent une réelle égalité entre les femmes et les hommes » au sein de l’entreprise, le groupe Carrefour va mettre en place dès cet été une série de congés spéciaux pour les femmes souffrant d’endométriose, ayant fait une fausse couche ou en parcours de procréation médicalement assistée (PMA), a confié son PDG Alexandre Bompard à nos confrères du Parisien.

Ainsi, les collaboratrices du groupe qui souffrent d’endométrioses pourront bénéficier de douze jours d’absence autorisée par an, à condition de présenter un document attestant d’une situation de handicap reconnue par l’entreprise. Les femmes ayant subi une fausse couche auront droit à trois jours d’absence annuels, et un jour pour celles qui ont suivi une PMA (après l’implantation de l’embryon). Afin de préserver leur intimité, le motif de ces arrêts ne sera pas mentionné sur les fiches de l’entreprise.

Faire évoluer les mentalités

Outre ces congés, le groupe Carrefour va lancer « une grande campagne de mobilisation » pour permettre aux managers de mieux comprendre ce que vivent leurs collaboratrices dans ces situations. Le but : déconstruire les stéréotypes et faire évoluer les mentalités. « Les managers ne savent pas toujours ce que les femmes peuvent endurer », estime Alexandre Bompard à nos confrères. Un livret de formation et de sensibilisation sera distribué.



À l’inverse, Carrefour n’a prévu aucun arrêt menstruel pour les femmes souffrant de règles douloureuses, contrairement aux deux magasins Biocoop de Villeurbanne (Rhône), qui expérimentent ce dispositif depuis janvier. Les employées dans cette situation peuvent poser un jour par mois. Convaincu du succès de cette mesure, le patron des deux Biocoop milite désormais pour une légifération : « Pour l’heure, c’est mon entreprise qui finance ces arrêts. Un cadre légal serait moins coûteux pour moi. »

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