Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Un agent du fisc tué lors d’un contrôle dans le Pas-de-Calais, « l’enquête semble se diriger vers un acte prémédité »

Cet inspecteur principal des finances publiques de 43 ans avait été séquestré avec une collègue au domicile d’un brocanteur qui s’est donné la mort.

Le Monde avec AFP

Publié le 22 novembre 2022 à 00h05, modifié le 22 novembre 2022 à 17h31

Temps de Lecture 2 min.

Un scénario impensable s’est produit, lundi 21 novembre, lors d’un contrôle fiscal dans le Pas-de-Calais. Un agent du fisc a été tué après avoir été séquestré avec une collègue chez un brocanteur de Bullecourt, qui s’est ensuite donné la mort.

Un scénario impensable s’est produit, lundi 21 novembre, lors d’un contrôle fiscal dans le Pas-de-Calais. Un agent du fisc a été tué après avoir été séquestré avec une collègue chez un brocanteur de Bullecourt, qui s’est ensuite donné la mort.

La victime, inspecteur principal des finances publiques, a été retrouvée morte « probablement à la suite de coups de couteau », a affirmé le parquet d’Arras dans un communiqué. L’inspectrice « qui l’accompagnait, très choquée, a été prise en charge par les secours. Ses jours ne sont pas en danger », a-t-il ajouté.

Tous deux « procédaient à une intervention à domicile pour effectuer une vérification de la comptabilité » de l’entreprise d’un homme de 46 ans, qui les aurait alors séquestrés et ligotés, explique le communiqué. « Le mis en cause se serait donné la mort par arme à feu », selon le parquet.

« Vers un acte prémédité »

« Les premiers éléments de l’enquête semblent se diriger vers un acte prémédité », a précisé mardi le procureur de la République d’Arras, Sylvain Barbier Sainte Marie. « Nous avons retrouvé sur place des colliers de serrage » avec lesquels l’inspecteur principal tué et sa collègue ont été attachés, et « ces liens avaient été probablement achetés avant les faits », sachant qu’un rendez-vous avait été fixé pour le contrôle, a détaillé le magistrat lors d’un point de presse à l’appui de cette thèse.

L’agent des finances publiques « faisait simplement son travail. (…) Aujourd’hui, il n’est pas revenu. Il a été tué dans le cadre de ce contrôle fiscal », avait déclaré lundi devant le Sénat le ministre des comptes publics, Gabriel Attal, évoquant « un drame innommable ».

Selon une source proche de l’enquête, l’inspectrice qui l’accompagnait a été retrouvée au domicile du brocanteur « ligotée sur une chaise et profondément choquée ». « Au moment de l’arrivée des gendarmes, les deux hommes étaient morts », a précisé une deuxième source proche de l’enquête, précisant que la gendarmerie avait été alertée peu après 18 heures « par un témoin ».

La section de recherche de la gendarmerie des Hauts-de-France a été saisie dans le cadre d’une enquête de flagrance pour assassinat.

Le brocanteur, divorcé et père de deux enfants, « était arrivé dans le village il y a quatre ans », a affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) Eric Bianchin, le maire de Bullecourt, un village de 250 habitants situé au sud d’Arras.

Cours en ligne, cours du soir, ateliers : développez vos compétences
Découvrir

« Il avait acheté une ferme où il faisait des ventes chez lui. Il vidait les maisons, les vide-greniers et revendait chez lui », a-t-il ajouté. « C’est un petit village, tout le monde se connaît. Je n’ai jamais eu de problème avec lui, il était serviable, c’était une personne lambda. Il était intégré dans le village », a poursuivi le maire. Selon lui, les habitants « le voyaient très peu », car « il partait très tôt le matin pour son activité ».

« Les agents des finances publiques sont en deuil »

Les collègues de la victime, qui travaillait pour « la direction départementale des finances publiques [DDFIP] du Pas-de-Calais et, plus largement, tous les agents des finances publiques sont ce soir bouleversés et en deuil », a déclaré M. Attal, qui a précisé qu’il se rendrait à la DDFIP d’Arras mardi matin. « Ce soir, le service public a le visage de ce chef de brigade », a-t-il insisté, avant d’inviter à un moment de recueillement « en son hommage ».

Appelés vers 19 heures, les pompiers ont confirmé en début de soirée « deux décédés à Bullecourt et un blessé, sur le point d’être transporté », ajoutant que l’intervention était « toujours en cours ». Le procureur de la République d’Arras, Sylvain Barbier Sainte-Marie, et le préfet du Pas-de-Calais, Jacques Billant, se sont rendus sur place.

Vers 23 heures, les gendarmes étaient encore déployés dans le village de Bullecourt, déserté en cette soirée, bloquant la rue du domicile du brocanteur, a constaté un journaliste de l’AFP.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.