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Harcèlement scolaire : après l’interpellation d’un collégien en plein cours à Alfortville, le gouvernement défend une « réaction rapide »

Alors que l’académie de Créteil a dit vouloir « comprendre » les conditions de l’interpellation, Olivier Véran a assuré que cette dernière s’était faite « en conformité avec l’accord du parquet et de l’équipe éducative ».

Le Monde avec AFP

Publié le 20 septembre 2023 à 09h11, modifié le 20 septembre 2023 à 17h48

Temps de Lecture 1 min.

Le ministre de l’éducation, Gabriel Attal, après le conseil des ministres, le 20 septembre 2023.

Un collégien de 14 ans soupçonné de harcèlement à l’encontre d’une lycéenne transgenre de 15 ans a été interpellé, mardi 19 septembre, en plein cours dans son établissement d’Alfortville, dans le Val-de-Marne. L’adolescent a été placé en garde à vue puis présenté à un magistrat, qui l’a notifié d’une mesure éducative – définie comme « une activité au profit de la collectivité » qui devra être effectuée dans les prochaines semaines –, ont déclaré le parquet et l’académie à l’Agence France-Presse (AFP).

« Je comprends que ça puisse interroger mais on a besoin tout à la fois d’autorité et de sérénité », a réagi le ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal, mercredi. Il a évoqué des messages envoyés par le collégien « d’une violence absolue », avec « des menaces d’égorgement, des incitations au suicide », qui justifiaient une « réaction rapide ».

A l’issue du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a par ailleurs souligné que l’interpellation s’était faite « en conformité avec l’accord du parquet et de l’équipe éducative ». Il a assumé vouloir envoyer des « messages très forts » aux harceleurs : « C’est comme ça qu’on s’en sortira face au fléau du harcèlement, c’est comme ça qu’on protégera aussi nos enfants. » « Sur le fond, combien de fois ces derniers mois avons-nous eu à pleurer, à la suite de la mort tragique d’un enfant qui s’est donné la mort parce qu’il était harcelé ? », a-t-il relevé.

Dans un communiqué, le rectorat de l’académie de Créteil avait annoncé dans la matinée « échanger avec les autorités concernées » pour « comprendre dans quelles conditions des policiers ont pu être amenés à intervenir dans un établissement scolaire pour procéder à l’interpellation d’un élève en classe ».

Une main courante déposée

L’affaire a débuté quand les parents d’une lycéenne de 15 ans ont été reçus lundi matin par la proviseure du lycée Maximilien-Perret d’Alfortville, où elle est scolarisée en classe de 2de, a rapporté le rectorat. Le père de l’élève a ensuite déposé une main courante au commissariat de la ville, affirmant que sa fille avait été visée par des messages homophobes et des menaces de mort sur Instagram, a complété le parquet.

Grâce à l’exploitation de captures d’écran, les policiers ont identifié l’auteur de ces messages, un élève du collège Henri-Barbusse d’Alfortville, et sont venus l’interpeller en classe. Une enquête pour violences ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à huit jours et menaces de mort a été ouverte mardi matin, a ajouté le parquet, qui précise que le fait que ces infractions aient été commises en raison du genre ou de l’orientation sexuelle de la victime a été retenu comme circonstance aggravante.

L’académie de Créteil a précisé à l’AFP que la victime, de sexe masculin à l’état civil, était en transition de genre. Sa famille a déclaré au rectorat qu’elle était une jeune fille transgenre. Le collégien arrêté a reconnu les faits et exprimé des regrets.

Le Monde avec AFP

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