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Catastrophe humanitaire

A Gaza, les habitants plus que jamais au bord de la famine

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Gaza, l'engrenagedossier
Après plus de deux mois de guerre, l’ONU a mis en garde contre un risque de famine dans l’enclave palestinienne, cible, ce vendredi 22 décembre, de nouvelles frappes israéliennes meurtrières, en attendant un vote au Conseil de sécurité pour y accroître l’aide.
par Hala Kodmani
publié le 22 décembre 2023 à 17h58

Acheter un seul oignon ou deux tomates est devenu fréquent à Gaza où les rares épiceries ouvertes rationnent leurs ventes pour pouvoir répondre à la demande des habitants. «Même ceux qui auraient les moyens de se payer plus de produits ne parviennent pas à s’en procurer», indique Tamara al-Rifaï. La directrice des relations extérieures de l’UNRWA, qui vient de passer quelques jours à Gaza, a observé les difficultés de la population pour se nourrir. «Le régime ramadan est de plus en plus observé, loin du mois sacré, dans la plupart des familles qui ne peuvent assurer plus d’un repas par jour», témoigne la responsable de l’agence internationale chargée des réfugiés palestiniens.

La sonnette d’alarme sur les risques accrus de famine à Gaza a été tirée jeudi 21 décembre par l’ONU et plusieurs organisations d’aide humanitaire. «Environ la moitié de la population à Gaza devrait se trouver dans la phase d’urgence – qui comprend une malnutrition aiguë très élevée et une surmortalité – d’ici le 7 février», indique le rapport sur la sécurité alimentaire publié par l’ONU. Et au moins une famille sur quatre, soit plus d’un demi-million de personnes, sera confrontée à la «phase 5», c’est-à-dire à des conditions catastrophiques. Un vote du Conseil de sécurité, en négociation depuis le début de la semaine pour une tr

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