Après 100 jours de guerre en Ukraine, le difficile recensement des victimes

Le 24 février 2022, Vladimir Poutine annonce le lancement d’une "opération militaire spéciale". Rapidement, les premiers bombardements sur les principales villes ukrainiennes sont lancés et les troupes russes envahissent le pays. Depuis les combats n'ont cessé. Au 100e jour du conflit, difficile d'avoir un bilan réel du nombre de victimes. 

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) recense tous les jours, le nombre de victimes civil. Au 1er juin, il annonçait : 4169 civils tués dont 268 enfants ; 4982 blessés dont 423 enfants.

Mais le HCDH estime que les chiffres réels sont considérablement plus élevés, car la réception des informations en provenance de certains endroits où se déroulent des hostilités intenses est difficile et de nombreux rapports sont encore en attente de vérification. Cela concerne, par exemple, Marioupol et Volnovakha (région de Donetsk), Izium (région de Kharkiv), Popasna (région de Louhansk), et Borodianka (région de Kyïv), où il y a des "allégations de nombreuses victimes civiles", peut-on lire sur le site des Nations unies. 

Les autorités ukrainiennes, elles, parlent de plus de 20 000 morts rien qu'à Marioupol. Plus de 100 000 personnes y sont au bord de la famine, manquant également d’eau, estime l'ONU.

De lourdes pertes pour les troupes russes 

Sur le plan militaire, ce sont les déclarations de chaque camp qui donnent des indications quant aux nombres de victimes et de blessés, mais il est difficile de vérifier ces chiffres.

Le président Ukrainien a déclaré, le vendredi 15 avril, qu’environ 2 500 à 3 000 soldats ukrainiens avaient été tués depuis le début du conflit et quelque 10 000 blessés.

Du côté russe, on déclare "des pertes importantes". Ils ont reconnu la perte de plus d'un millier de soldats mais selon certaines sources occidentales, ce serait 10 fois plus. 

Kiev estime, lui, que 30 700 soldats russes ont perdu la vie depuis le début de la guerre.

Des ONG comme Amnesty International travaillent pour recueillir des chiffres sur le nombre de victimes, des deux côtés.