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Nicolas Sarkozy doublement mis en examen dans l’enquête sur la rétractation de Ziad Takieddine

L’ancien chef de l’Etat a été mis en examen pour « recel de subornation de témoin » et « participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre l’infraction d’escroquerie au jugement en bande organisée ».

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Publié le 06 octobre 2023 à 13h10, modifié le 08 octobre 2023 à 17h23

Temps de Lecture 5 min.

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Nicolas Sarkozy, à la cour d’appel de Paris, lors de son procès pour « corruption » et « trafic d’influence », le 5 décembre 2022.

L’annonce était attendue, après la divulgation par Libération début septembre de la future convocation de Nicolas Sarkozy à un interrogatoire de première comparution. Vendredi 6 octobre, l’ancien chef de l’Etat a été mis en examen pour « recel de subornation de témoin » et « participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre l’infraction d’escroquerie au jugement en bande organisée ».

Il a également été placé sous le statut de témoin assisté pour « participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre l’infraction de corruption active de personnel judiciaire étranger » au Liban, selon les informations rapportées par une source judiciaire au Monde, dans le cadre de l’enquête sur la rétractation de l’affairiste Ziad Takieddine.

Dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse, les avocats de l’ancien président de la République, Jean-Michel Darrois et Christophe Ingrain, ont déclaré que Nicolas Sarkozy était « fermement décidé à faire valoir ses droits, établir la vérité et défendre son honneur ».

Dans ce dossier, neuf autres personnes ont déjà été mises en examen, dont une figure de la presse people, Michèle Marchand (dite « Mimi »), pour « subornation de témoin » et « association de malfaiteurs ». Cette dernière, proche des couples Sarkozy et Macron, est soupçonnée d’avoir orchestré la rétractation publique de Ziad Takieddine.

Revirement de Takieddine

En novembre 2020, BFM-TV et Paris Match annoncent avoir décroché un « scoop ». Face caméra, l’intermédiaire libanais revient sur ses déclarations faites aux juges entre 2013 et 2020 selon lesquelles il aurait remis à Nicolas Sarkozy, ainsi qu’à ses proches, 5 millions d’euros d’argent libyen, afin de financer sa campagne présidentielle de 2007. « M. Sarkozy n’a pas eu un financement libyen (…), M. Kadhafi ne pouvait le faire parce qu’il ne le faisait jamais », a déclaré M. Takieddine depuis le Liban, où il est en fuite depuis sa condamnation à cinq ans de prison en France dans l’affaire Karachi. Il accuse également le juge alors chargé de l’instruction, Serge Tournaire, de lui avoir fait « dire des propos qui sont totalement contraires » à ceux qu’il avait tenus devant le magistrat.

Le revirement de M. Takieddine survient à point nommé pour l’ancien président, mis en examen un mois plus tôt pour « association de malfaiteurs » dans le cadre de l’enquête sur le financement de sa campagne. « La vérité éclate enfin. (…) Le principal accusateur reconnaît ses mensonges », se félicite Nicolas Sarkozy dans un communiqué publié sur Facebook peu après la diffusion sur BFM de la rétractation.

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