Tempête Bret : la Martinique repasse en vigilance orange, au moins 25 000 foyers privés d’électricité

La tempête s’éloigne de l’île mais la vigilance reste de mise alors que des rafales de 140 km/h ont été relevées dans la nuit. Un catamaran a fait naufrage au sud-est de la Martinique.

La Martinique a été replacée en vigilance orange par Météo France après le passage de la tempête tropicale Bret. Twitter/@meteofrance
La Martinique a été replacée en vigilance orange par Météo France après le passage de la tempête tropicale Bret. Twitter/@meteofrance

    La tempête Bret s’éloigne peu à peu de la Martinique. Après avoir été placée en vigilance rouge jeudi, l’île voit le niveau d’alerte réduit à orange pour le risque de pluie-vague submersion et jaune pour vent modéré, ce vendredi à la mi-journée. La tempête se dirige vers l’ouest des Caraïbes mais des vents violents et de fortes précipitations sont encore attendus dans la journée. Elle devrait totalement se dissiper d’ici dimanche matin, selon Météo France.

    Les habitants se sont barricadés chez eux jeudi soir à l’approche de la tempête tropicale, qui a déjà privé au moins 25 000 foyers d’électricité selon EDF et touché 14 communes.

    Des vents jusqu’à 140 km/h

    Ce vendredi, les vents soufflent encore aux environs de 45 km/h. Au plus fort de la tempête, Météo France a enregistré de fortes rafales, avec une pointe à 140,4 km/h au niveau du Fond-Denis-Cadet, à l’ouest de l’île. Les cumuls de pluies peuvent atteindre 120 à 150 mm, localement 200 mm.

    Il est toujours interdit de prendre la mer. Des creux de 5 à 6 m se sont formés dans le canal de la Dominique et de Sainte-Lucie. Le littoral entre les Salines et le Cap Salomon a vu des creux compris d’1 à 1,70 m. La prudence reste de mise en particulier entre le Vauclin et les Salines, où « des forts déferlements et des submersions localisées peuvent encore être observés ».

    Dans la nuit, un catamaran a fait naufrage, à 100 km au sud-est de la Martinique, dans une zone où les creux ont pu atteindre jusqu’à 10 m de haut. Quatre personnes seraient portées disparues selon France Antilles. La radio locale RCI affirme que le bateau aurait coulé mais les quatre passagers seraient sur un canot de survie. Une opération de sauvetage doit être menée malgré les conditions difficiles. Le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) est chargé des recherches.

    Les écoles restent fermées

    Caroline, professeure des écoles et résidente de Rivière-Salée, dans le sud de l’île, s’est « barricadée » chez elle dès jeudi. « À 20h30, le vent a commencé à souffler, depuis deux bonnes heures, des rafales assez impressionnantes », a-t-elle indiqué à l’AFP. « Nous avons fait des réserves d’eau, de nourriture, nous avons un réchaud à gaz, nous avons vidé la terrasse, toutes les plantes sont à l’intérieur, dans le salon, et maintenant on attend de voir l’évolution ces prochaines heures. »

    L’activité économique arrêtée depuis jeudi peut reprendre « avec prudence » a indiqué la préfecture. Les établissements scolaires et les crèches restent fermés. Les pompiers ont procédé à « 28 interventions mineures pour des chutes d’arbres et de poteaux électriques » entre minuit et 05h30 locales selon la même source.

    Dès mercredi, le rectorat avait ordonné à tous les établissements scolaires de l’île de ne pas accueillir d’élèves jeudi. Les transports maritimes côtiers et interîles ont également été suspendus. La Collectivité territoriale de Martinique a déclenché son Plan d’intervention des services techniques (PISTe) dès l’annonce de la vigilance orange cyclone mercredi.

    En 2007, la Martinique avait été l’île des Antilles françaises la plus touchée par le cyclone Dean : deux personnes avaient perdu la vie et quelque 400 foyers avaient été privés de logement.