TENSIONSWashington et Séoul lancent d’importants exercices militaires conjoints

Péninsule coréenne : Washington et Séoul lancent leurs plus importantes manœuvres militaires conjointes en cinq ans

TENSIONSCes exercices, qui suscitent l’ire de Pyongyang, sont prévus pour durer au moins dix jours
Le colonel Isaac Taylor, des forces américaines en Corée (USFK), et le colonel Lee Sung-jun de l'état-major interarmées de la Corée du Sud (à droite), lors d'une conférence de presse au sujet de l'exercice « Freedom Shield », à Séoul le 3 mars 2023.
Le colonel Isaac Taylor, des forces américaines en Corée (USFK), et le colonel Lee Sung-jun de l'état-major interarmées de la Corée du Sud (à droite), lors d'une conférence de presse au sujet de l'exercice « Freedom Shield », à Séoul le 3 mars 2023. - Chung Sung-Jun / POOL / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La tension est grande autour de la péninsule coréenne. La Corée du Sud et les Etats-Unis ont débuté ce lundi leurs plus importantes manœuvres militaires conjointes en cinq ans, malgré les menaces de la Corée du Nord.

Washington et Séoul ont renforcé leur coopération en matière de défense face aux menaces militaires et nucléaires croissantes de Pyongyang qui a multiplié ces derniers mois les essais d’armes. Les exercices « Freedom Shield » entre les forces américaines et sud-coréennes, qui doivent durer au moins dix jours, seront axés sur « l’évolution de l’environnement de sécurité » due à l’agressivité redoublée de la Corée du Nord, ont déclaré les alliés.

Des simulations de frappes sur la Corée du Nord

Fait rare, l’armée sud-coréenne a révélé début mars que les forces spéciales de Washington et Séoul organiseraient des manœuvres militaires « Teak Knife » - qui consistent à simuler des frappes de précision sur des installations clés en Corée du Nord - avant « Freedom Shield ».

Tous ces exercices suscitent l’ire de Pyongyang qui les considère comme des répétitions générales à une invasion de son territoire ou à un renversement de son régime, tout en justifiant ses propres programmes d’armes nucléaires et balistiques par la nécessité de se défendre. Pour montrer son mécontentement, la Corée du Nord a d’ailleurs lancé dimanche deux missiles de croisière depuis un sous-marin, a annoncé l’agence de presse nord-coréenne KCNA.

Washington a réaffirmé à plusieurs reprises son engagement « sans faille » à défendre la Corée du Sud en utilisant « toute la gamme de ses capacités militaires, y compris nucléaires » et récemment cherché à rassurer Séoul quant à leur capacité de dissuasion élargie à leurs alliés. La Corée du Sud, qui ne détient pas l’arme atomique, reste officiellement engagée en faveur de la non-prolifération, même si les appels se multiplient au niveau national pour que le pays obtienne ses propres armes nucléaires.

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