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Présidentielle

La France insoumise veut "imposer une cohabitation" à Emmanuel Macron

Le numéro deux de La France insoumise, dont le parti a recueilli près de 22% des suffrages dimanche, compte sur les élections législatives pour imposer une majorité à Emmanuel Macron à l'Assemblée en cas de réélection.

Le numéro deux de La France Insoumise (LFI) Adrien Quatennens a affirmé ce lundi vouloir "imposer une cohabitation" à Emmanuel Macron lors des législatives prévues en juin, estimant qu'il revenait au président sortant de "prendre ses responsabilités" pour battre Marine Le Pen au second tour de la présidentielle.

"Quand on voit la configuration d'hier, il s'agira aux élections législatives de faire le nécessaire parce qu'Emmanuel Macron peut ne pas avoir de majorité à l'Assemblée", a-t-il affirmé sur France Inter, en allusion au résultat de son candidat Jean-Luc Mélenchon au premier tour qui a obtenu près de 22% des voix.

"Il peut s'agir de lui imposer une cohabitation", a ajouté le député du Nord. "Si l'ensemble de celles et ceux qui ont voté Mélenchon hier renouvellent leur vote aux législatives, on est en mesure de lui imposer une autre majorité", a-t-il assuré.

Interrogé sur le second tour du 24 avril, Quatennens a réitéré que "le vote d'extrême droite n'est en aucun cas une option" et que "le peuple n'a rien à gagner à une victoire de Marine Le Pen".

Les voix de Fabien Roussel ont "manqué incontestablement"

"Pour le reste la responsabilité totale de ce qui va se passer au second tour incombe au principal protagoniste, Emmanuel Macron", a souligné le député, qui a attribué au président sortant la "responsabilité du niveau dans lequel se trouve l'extrême droite aujourd'hui".

Adrien Quatennens a par ailleurs reconnu qu'il avait manqué au candidat de LFI les voix du communiste Fabien Roussel pour passer au second tour à la place de la candidate du RN Marine Le Pen.

"Quand vous voyez que ce matin Jean-Luc Mélenchon finit à 22% et que Marine Le Pen est un point devant nous, et que Fabien Roussel fait 2,5 points, oui, ses voix nous ont manqué incontestablement", a-t-il dit, rappelant que le PCF avait soutenu LFI en 2017 et en 2012.

M.A.L avec AFP