Une bonne nouvelle pour les Capverdiens. Et une “lueur d’espoir pour l’Afrique”. L’Organisation mondiale de la Santé a annoncé le 12 janvier que le Cap-Vert avait officiellement éradiqué le paludisme de son territoire national. C’est le quatrième pays africain à être reconnu comme un État exempt de paludisme. D’après le média cap-verdien Expresso das Ilhas, il rejoint ainsi l’île Maurice et l’Algérie, “classés dans cette catégorie, en 1973 et 2019”. Ainsi que le Maroc, déclaré “exempt” depuis 2010.

Le continent africain est le plus touché par cette maladie, aussi appelée malaria. En 2021, 95 % des cas ont été détectés dans cette zone, d’après les données de l’OMS. Et 96 % des décès liés au paludisme ont eu lieu en Afrique. Mais le cas du Cap-Vert prouve qu’il est possible d’interrompre la chaîne de transmission domestique par les moustiques pendant trois années consécutives.

Le paludisme avait déjà disparu du territoire capverdien à plusieurs reprises, rappelle Expresso das Ilhas. Après un retour de la maladie à la fin des années 1980, “la zone de propagation se limitait à deux îles : Santiago et Boa Vista”. Grâce à de grandes campagnes de dépistage pour les nouveaux arrivants et la mise en place de traitements gratuits, aucun cas n’y a été enregistré depuis 2017.

Dans un communiqué cité par le journal de Praia, le Premier ministre Ulisses Correia s’est réjoui de la nouvelle et de son impact positif sur le tourisme. Il a néanmoins précisé qu’“il avait fallu beaucoup de temps pour en arriver là”. Deux vaccins ont récemment été approuvés par l’OMS pour combattre la maladie. Mais comme l’explique Expresso das Ilhas, “le paludisme touche environ 250 millions de patients dans le monde chaque année et cause plus de 600 000 décès”.