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Plus de 200 artistes alertent sur « une utilisation prédatrice » de l’intelligence artificielle dans la musique

Dans une lettre ouverte, Billie Eilish, le groupe de rock américain Pearl Jam ou les héritiers de Frank Sinatra appellent à mieux protéger la création et les droits des auteurs face à une menace qui peut « détruire l’écosystème de la musique » en répliquant notamment des voix célèbres.

Le Monde avec AFP

Publié le 03 avril 2024 à 04h04, modifié le 03 avril 2024 à 07h32

Temps de Lecture 1 min.

Billie Eilish lors de la cérémonie des Oscars à Hollywood (Californie), le 10 mars 2024.

L’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) soulève des inquiétudes de plus en plus fortes dans le monde de la musique. Dans une lettre ouverte diffusée mardi 2 avril, plus de 200 artistes de renom, dont les stars Billie Eilish, Nicki Minaj, et Stevie Wonder appellent à mieux protéger la création et les droits des auteurs des menaces posées par l’IA.

« Nous devons nous protéger contre une utilisation prédatrice de l’IA pour voler les voix et les ressemblances des artistes professionnels, violer les droits des créateurs et détruire l’écosystème de la musique », écrivent aussi Katy Perry, Norah Jones, Camila Cabello, et les héritiers de Bob Marley ou de Frank Sinatra dans cette lettre portée par l’organisation Artist Rights Alliance.

« Nous demandons à toutes les plates-formes de musique numérique et à tous les services musicaux de s’engager à ne pas développer ou déployer de technologies, de contenus ou d’outils de génération de musique par l’IA qui sapent ou remplacent l’art humain des auteurs-compositeurs et des artistes, ou qui nous privent d’une juste rémunération pour notre travail », peut-on encore lire dans cette lettre signée également par les célèbres groupes de rock Pearl Jam et R.E.M.

Le Tennessee adopte l’« Elvis Act »

Le développement de l’IA dite générative fait peser de nombreuses menaces sur la création artistique, avec la possibilité notamment de répliquer des voix célèbres. Pour les signataires de la lettre, l’intelligence artificielle recèle « un potentiel énorme pour faire progresser la créativité humaine », mais « certaines des plus grandes et puissantes entreprises sont en train d’utiliser sans notre autorisation notre travail pour former des modèles d’IA ».

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Suno, l’IA qui génère des chansons à peu près crédibles

Le mois dernier, l’Etat du Tennessee – l’un des centres névralgiques de l’industrie musicale grâce à Nashville – a été le premier aux Etats-Unis à adopter une loi visant à protéger les professionnels de l’industrie musicale contre les menaces de l’IA avec son « Elvis Act » (acronyme d’Ensuring Likeness, Voice, and Image Security Act – Loi sur la sécurité de l’image, de la voix et de la ressemblance). La loi, qui entrera en vigueur le 1er juillet et a été saluée par des acteurs de premier plan de l’industrie musicale, interdit notamment que les outils d’IA générative reproduisent la voix d’un artiste sans son consentement. Une législation similaire est en cours d’examen au niveau fédéral, au Congrès américain, et dans plusieurs autres Etats.

Le grand groupe spécialiste de l’industrie musicale Universal Music Group a cité l’IA comme l’un des facteurs de rupture de ses négociations avec le réseau social TikTok, qui a abouti au retrait de la plate-forme de la musique des nombreux artistes d’UMG.

Le Monde avec AFP

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