LimitesUn sursis annoncé pour les arbres de l'A69, Thomas Brail boit à nouveau

Autoroute A69 : Un sursis pour les arbres, Thomas Brail et ses compagnons suspendent leur grève de la soif

LimitesAprès une brève hospitalisation, et l’arrêt pour trois jours des défrichements le long de l’autoroute A69, Thomas Brail suspend sa grève de la soif. Ses deux compagnons aussi
Thomas Brail, le leader du Groupement national de surveillance des arbres et emblématique opposant à l'A69.
Thomas Brail, le leader du Groupement national de surveillance des arbres et emblématique opposant à l'A69. - Christian Bellavia / SIPA
Hélène Ménal

H.M. avec AFP

La journée se termine mieux qu’elle n’a commencé pour les opposants à l’autoroute A69 entre Castres et Toulouse. Et en particulier pour Thomas Brail, l’emblématique leader du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA), qui a été hospitalisé au petit matin à Paris, au deuxième jour de sa grève de la soif, qui se cumulait à une quarantaine de jours sans s’alimenter. Deux autres opposants au projet avaient décidé de cesser de boire en même temps que lui.

Mais un communiqué commun des préfets de l’Occitanie et du Tarn est venu désamorcer cette situation mettant clairement en péril la santé des militants. Les représentants de l’Etat y annoncent qu’ils réuniront vendredi 13 octobre, « à la demande du ministre chargé des transports » Clément Beaune, « les maires et les élus du territoire ». « Cette réunion permettra de faire un point de situation sur l’avancement du projet d’autoroute A69 et d’en partager les perspectives », écrivent-ils, ajoutant, surtout, que « les opérations de défrichement importantes n’auront pas lieu avant cette réunion ».

Ce sursis de trois jours pour les arbres est salué comme une « victoire » sur les réseaux sociaux des opposants mobilisés. Peut-être de courte de durée mais pour l’heure Thomas Brail et ses compagnons de lutte recommencent à s’hydrater ;

L’autoroute de 53 km entre Castres et Toulouse est un projet vieux de trois décennies pour désenclaver le sud du Tarn. Sa mise en service est annoncée pour fin 2025 par le concessionnaire Atosca alors que les opposants dénoncent une infrastructure « écocide et d’un autre temps ».

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