Un papy se présente aux urgences avec un obus dans l’anus à Toulon: l’hôpital partiellement évacué

Un octogénaire a été opéré dans la soirée de ce samedi après s’être présenté aux urgences en expliquant qu’un engin de la Première guerre mondiale était coincé dans son anatomie.

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Michaël Zoltobroda et Eric Marmottans Publié le 19/12/2022 à 19:21, mis à jour le 19/12/2022 à 22:49
Une personne âgée a été opérée à l’hôpital Sainte-Musse pour retirer un obus de cinq à six centimètres de diamètre sur vingt de long, introduit dans son postérieur. DR - Nice Matin

"Une pomme, une mangue ou même une bombe de mousse à raser... On a l’habitude de retrouver des objets insolites insérés là où il ne faut pas. Mais un obus? Jamais!", rapporte un des membres du personnel hospitalier des urgences de Sainte-Musse, à Toulon. C’est pourtant bien ce qui s’est passé, samedi soir. D’après nos informations, un homme de 88 ans s’est présenté avec un obus coincé dans l’anus.

Dans un premier temps, la direction de l’hôpital a supervisé l'organisation d’une évacuation partielle de l’établissement vers le hall principal, notamment la partie pédiatrie, et le confinement des services les plus éloignés, avec l’aide de la sécurité et des pompiers sur place. Autre dispositif mis en place: le détournement "quelques heures" des nouveaux patients vers d’autres hôpitaux, en raison de cette incroyable "alerte à la bombe". Seuls les services gynécologie et maternité ont fonctionné quasi normalement.

"Il a ensuite fallu traiter notre patient atypique, qui a d’emblée assuré que l’obus était démilitarisé", poursuit notre interlocuteur, qui souligne le calme durant cet épisode insolite. Fallait-il encore en avoir la certitude. D’où l’appel à une unité de déminage pour estimer le danger. En attendant, le Samu a monté une tente à l’extérieur de l’établissement pour ne pas faire courir de risque aux personnes soignées en réanimation, juste au-dessus des urgences.

"Ça sort rarement par où c’est entré"

C’est ici que les démineurs ont posé leur diagnostic, éloignant toute possibilité d’explosion. "Ils nous ont rassurés en nous disant que c’était un obus de collection de la Première Guerre mondiale, offert aux Poilus", précise une blouse blanche. À un chirurgien d’en apporter la preuve. Comme souvent dans ces cas, le spécialiste a opéré une chirurgie viscérale pour récupérer l’objet par l’abdomen. "Ça sort rarement par où c’est entré", commente-t-on en interne.

L’obus a pu être retiré à temps du corps de la personne âgée. "Il faisait cinq ou six centimètres de diamètre sur vingt de long", rapporte un témoin, qui souligne que "le patient est en bonne santé". L’histoire se finit donc bien pour tout le monde même si la nuit a été compliquée pour les équipes. Lundi matin, la direction a remercié par mail le personnel pour son implication pendant cette crise inédite. Mais c’est un autre document qui a le plus circulé de service en service: la photo de l’engin en question.

Contactée, la direction de l’hôpital nous confirme "un événement survenu de 21 heures à 23h30 samedi soir qui a nécessité l’intervention des démineurs, l’évacuation des urgences adultes et pédiatriques ainsi que la réorientation du flux d’urgence." "Nous avons dû gérer le risque dans un cadre réactif, ajoute Yann Le Bras. Dans le doute, on a pris toutes les précautions." Ce qui n’a visiblement pas été le cas du patient à l’origine de toute cette agitation.

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Var-Matin

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