L'état-major des armées annonce que les troupes françaises vont amorcer leur retrait du Niger "dans la semaine".Le pays est aux mains de putschistes depuis le 26 juillet, qui souhaitent le départ de la France.
Les troupes françaises déployées au Niger vont amorcer leur retrait du pays "dans la semaine", a-t-on appris jeudi 5 octobre auprès de l'état-major des armées. "Nous allons lancer l'opération de désengagement dans la semaine, en bon ordre, en sécurité et en coordination avec les Nigériens", a indiqué l'état-major, à l'issue d'un bras de fer de plus de deux mois avec le régime militaire issu du coup d'État du 26 juillet contre le président Mohamed Bazoum.
Un départ progressif jusqu'à la fin de l'année
Le président français Emmanuel Macron avait annoncé le 24 septembre la fin de la coopération militaire avec le Niger et le départ progressif des 1400 militaires français présents dans le pays sahélien, "d'ici la fin de l'année". Une volonté des nouvelles autorités ayant renversé le président Mohamed Bazoum, qui ont dénoncé les accords de défense liant Niamey à Paris.
"Nous ferons ce qui est planifié, cela se déroulera conformément à la planification", assure l'état-major français, alors que le régime militaire a accusé la France de ne pas être "dans une logique de quitter le Niger" et semble peu encline à laisser manœuvrer librement les militaires en partance.
Les militaires déployés sur les bases avancées devraient être les premiers à se désengager. Un schéma similaire à celui du Mali, où le retrait français avait commencé par les trois emprises les plus au nord du pays. "Nous prenons les dispositions pour assurer la sécurité des gens engagés dans la manœuvre", a précisé l'état-major, en particulier sur la route qui relie les bases avancées à la capitale, ce qui pourrait nécessiter un appui aérien, sur fond de dégradation sécuritaire dans le pays après plusieurs attaques ayant fait des dizaines de morts.