suspenseMacky Sall promet la fin de son mandat à la tête du Sénégal le 2 avril

Sénégal : Le président Macky Sall assure que son mandat prendra fin comme prévu le 2 avril

suspenseLe président sénégalais Macky Sall n’a pas donné de date pour la présidentielle dont il avait décrété le report
Le président sénégalais Macky Sall s'exprime lors d'une session plénière au sommet climatique de l'ONU COP28, le vendredi 1er décembre 2023, à Dubaï, aux Émirats arabes unis.
Le président sénégalais Macky Sall s'exprime lors d'une session plénière au sommet climatique de l'ONU COP28, le vendredi 1er décembre 2023, à Dubaï, aux Émirats arabes unis. - Rafiq Maqbool/AP/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les incertitudes planent encore au-dessus du Sénégal malgré la prise de parole du président. Macky Sall a laissé ce jeudi en suspens la date de la présidentielle dont il avait décrété le report, tout en assurant que son mandat à la tête du pays se terminerait comme prévu le 2 avril.

« Pour ce qui est de la date, on verra ce que le dialogue proposera », a-t-il dit lors d’un entretien avec la presse sénégalaise en évoquant le dialogue politique qu’il entend mener à partir de lundi. « L’élection peut se tenir avant ou après le 2 avril », a-t-il déclaré. Interrogé sur l’éventualité qu’elle se tienne d’ici au 2 avril, il a répondu « je ne le pense pas », tout en assurant que sa mission se terminait le 2 avril.

L’opposition suspicieuse

Le camp de Bassirou Diomaye Faye a accusé mercredi soir le président de traîner les pieds, comme l’a fait la très grande majorité des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel. Il n’acceptera de discuter que pour fixer « sans délai » la date de la présidentielle, et celle-ci devra avoir lieu avant le 2 avril et la fin du mandat de Macky Sall, a-t-il prévenu dans un communiqué.

Le président a justifié le report de l’élection par les vives querelles survenues au cours du processus préélectoral. Il a dit vouloir une élection incontestable, s’inquiétant du risque de nouveaux accès de violence après ceux de 2021 et 2023.

L’opposition soupçonne le camp présidentiel de vouloir s’arranger avec le calendrier par crainte de la défaite de son candidat, le Premier ministre Amadou Ba. Elle suspecte une manœuvre pour que le président Sall reste au pouvoir, bien qu’il ait dit ne pas vouloir se représenter pour un 3e mandat.

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