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La longue attente du remaniement met en lumière les désaccords entre Emmanuel Macron et Elisabeth Borne

La composition de la nouvelle équipe gouvernementale n’est pas encore connue, trois jours après le maintien de la première ministre à Matignon. Une attente qui suscite des interrogations et de l’agacement chez les ministres.

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Publié le 20 juillet 2023 à 10h30, modifié le 20 juillet 2023 à 15h14

Temps de Lecture 4 min.

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Emmanuel Macron et la première ministre, Elisabeth Borne, le 18 juin 2023, lors d’une cérémonie au Mont-Valérien (Hauts-de-Seine).

Au matin du jeudi 20 juillet, le remaniement n’avait toujours pas eu lieu. Entre Emmanuel Macron et Elisabeth Borne, les désaccords filtrent au grand jour. Après que l’Elysée a confirmé, par un SMS de son entourage à la presse, lundi 17 juillet, le « maintien » de la première ministre à Matignon, le couple exécutif ferraille sur la composition du nouveau gouvernement. « On touche au but », assurait un conseiller élyséen dans la soirée du mercredi 19 juillet, alors que les ministres avaient l’assurance que l’affaire serait conclue à 18 heures. « Ça avance bien », se satisfait-on à Matignon, jeudi matin, alors que les discussions se poursuivent toujours entre le président de la République et la cheffe du gouvernement. Le conseil des ministres, initialement prévu mercredi avec la nouvelle équipe, reporté une première fois au jeudi 20, a été, une fois de plus, remis à plus tard, sans que l’Elysée ne donne de nouvelle date.

Sous Emmanuel Macron, depuis 2017, chaque changement d’équipe, d’Edouard Philippe à Jean Castex, s’est étiré dans le temps. Cette fois, après trois mois d’incertitudes entretenues au plus haut sommet de l’Etat, les deux maisons ne partagent pas la même vision de ce remaniement qui ne dit pas son nom. Alors que le chef de l’Etat ne souhaite remplacer qu’une poignée de ministres – Pap Ndiaye (éducation nationale), François Braun (santé), Jean-Christophe Combe (solidarités) ou Marlène Schiappa (économie sociale et solidaire) –, Mme Borne voudrait, elle, revoir en profondeur le dispositif. Jusqu’à une quinzaine de ministres, qui inclurait le porte-parole, Olivier Véran, ou le ministre des relations avec le Parlement, Franck Riester.

Lire aussi l’éditorial du « Monde » : Elisabeth Borne, envers et contre tout

« Ce n’est pas un remaniement », insiste-t-on à l’Elysée, mais un simple « ajustement », quand bien même il relève de l’article 8 de la Constitution, lequel dispose que le chef de l’Etat nomme les membres du gouvernement. « La Constitution ne qualifie pas politiquement les mouvements, l’exécutif est encore libre d’employer les mots qu’il veut pour définir son action », insiste un conseiller d’Emmanuel Macron, qui défend « la logique du président ». La politique est, aussi, une affaire de sémantique.

« Un nouveau genre de cohabitation »

Le choix des mots reflète les frictions qui ponctuent la relation entre le président de la République et la locataire de Matignon. Après avoir longtemps laissé planer l’ambiguïté sur l’avenir d’Elisabeth Borne, le chef de l’Etat peine à la conforter franchement. A aucun moment il n’a redit sa « confiance » envers la cheffe du gouvernement, qui a pourtant démontré sa résilience dans la tourmente. Il ne la félicite pas lors du dîner des ministres à l’Elysée, mardi soir. Et ne cite qu’une fois la locataire de Matignon, lors du pot avec les parlementaires de la majorité, mercredi soir, dans les jardins du ministère des relations avec le Parlement : « Nous comptons, avec la première ministre et le gouvernement, sur vous toutes et tous », conclut-il devant ses troupes.

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