Publicité

La surface maximale annuelle de la banquise de l'Antarctique n'a jamais été aussi petite

En février, en plein été austral, la banquise antarctique avait atteint un plus bas. Par la suite, la banquise s'est reformée à un rythme inhabituellement lent.
En février, en plein été austral, la banquise antarctique avait atteint un plus bas. Par la suite, la banquise s'est reformée à un rythme inhabituellement lent. HANDOUT / AFP

Cette tendance observée depuis 2016 apparaît «liée au réchauffement de la couche supérieure de l'océan», écrit un observatoire américain.

La banquise de l'Antarctique a atteint sa surface maximale pour l'année, et celle-ci n'a jamais été aussi petite depuis le début des relevés scientifiques, a annoncé lundi 25 septembre l'observatoire américain de référence. La banquise de l'Antarctique fond en été, et se reconstitue en hiver. Ce dernier s'achève actuellement dans l'hémisphère Sud. Le 10 septembre, «la banquise de l'Antarctique a atteint une étendue maximale annuelle de 16,96 millions de km²», a écrit le National Snow and Ice Data Center (NSIDC). «Il s'agit du plus bas maximum pour la banquise dans les relevés allant de 1979 à 2023, et de loin.» L'étendue maximum atteinte cette année est de 1,03 million de km² inférieure au précédent record, soit près de deux fois la superficie de la France.

En février, en plein été austral, la banquise antarctique avait atteint un plus bas, avec une étendue minimum de 1,79 million de kilomètres carrés - un record de fonte - selon le NSIDC. Par la suite, la banquise s'est reformée à un rythme inhabituellement lent, malgré l'arrivée de l'hiver. Dans l'Arctique, où l'été se termine, la banquise a par ailleurs atteint son étendue la plus basse pour l'année, à 4,23 millions de km², a annoncé le NSIDC. Il s'agit du sixième plus bas en 45 ans de données. Durant plusieurs décennies, la banquise de l'Antarctique était restée stable, voire s'étendait légèrement. Mais «depuis août 2016, la tendance concernant l'étendue de la banquise de l'Antarctique a pris un virage brutal à la baisse, durant quasiment tous les mois» de l'année, explique le NSIDC.

Pas d'impact immédiat sur le niveau de la mer

L'explication est sujet de débats chez les scientifiques, qui rechignent à établir un lien formel avec le réchauffement planétaire, tant les modèles climatiques ont peiné par le passé à prévoir les évolutions de la banquise antarctique. Mais cette tendance depuis 2016 apparaît désormais «liée au réchauffement de la couche supérieure de l'océan», écrit l'observatoire américain. «Il existe une inquiétude selon laquelle il pourrait s'agir du début d'une tendance de long terme de déclin de la banquise antarctique, sachant que les océans se réchauffent mondialement.»

La fonte de la banquise n'a pas d'impact immédiat sur le niveau de la mer, car elle se forme par congélation de l'eau salée déjà présente dans l'océan. Mais la banquise blanche réfléchit davantage les rayons du Soleil que l'océan plus sombre, et sa perte accentue ainsi le réchauffement climatique. La perte de la banquise expose en outre davantage les côtes de l'Antarctique aux vagues, ce qui pourrait déstabiliser la calotte glaciaire, elle constituée d'eau douce. Sa fonte provoquerait une montée du niveau des océans catastrophique.


La surface maximale annuelle de la banquise de l'Antarctique n'a jamais été aussi petite

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
19 commentaires
  • Mosere

    le

    La terre vit son histoire et nous ne pourrons absolument rien y changer . Mais il faut continuer à faire peur . A quand le vaccin anti réchauffement ?

  • Blériot

    le

    Tous les jours, l'actualité donne raison au GIEC

  • Le GateauSousLaCerise

    le

    Dans le même temps les glaciers alpins fondent à une vitesse jamais vue.
    On y est !

À lire aussi