Des soldats ukrainiens sur un blindé passent devant un tank russe détruit, dans les faubourgs de Kiev, en Ukraine, le 22 mars 2022.
Live terminé

Guerre en Ukraine, en direct : le conflit risque de se « prolonger », selon le Pentagone ; Vladimir Poutine dit qu’il exigera, dès vendredi, le paiement du gaz russe en roubles

Le président russe a dit, jeudi, avoir signé un décret imposant aux acheteurs étrangers de payer en roubles les livraisons de gaz naturel à compter du 1er avril. Sur le terrain, l’Elysée estime que les conditions pour évacuer des civils à Marioupol sont insuffisantes pour le moment.

Tout le live

Le 01/04 à 06:52

Ce live est désormais terminé. Merci de l’avoir suivi.

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Le 01/04 à 04:31
Pourquoi parler d’otages pour Tchernobyl et pas de prisonniers?
David

Bonjour David,

Le terme « otage » est utilisé par les autorités ukrainiennes pour décrire ses soldats retenus à Tchernobyl depuis le 24 février, et emmenés hier par l’armée russe dans un lieu que nous ne connaissons pas. Il convient effectivement de le mettre entre guillemets, dans la mesure où ce terme est généralement utilisé pour des civils qu’on retient dans l’optique d’un échange, tandis que « prisonnier » s’applique aux soldats, selon les termes de la Convention de Genêve.

Dans cet article, nous utilisons le terme de prisonnier, et celui d’otage entre guillemets.

Lire aussi : L’armée russe a quitté Tchernobyl en prenant avec elle des prisonniers

Le 01/04 à 03:00 Pour approfondir

Face à la flambée du brut, Washington va puiser comme jamais auparavant dans ses réserves stratégiques

Lire aussi : Pétrole : face à la flambée du brut, Washington va puiser comme jamais auparavant dans ses réserves stratégiques

Le 01/04 à 02:30 L’image à la « une »

Voici l’image que vous voyez en ce moment en tête de ce live.

Ukrainian soldiers pass on top of armored vehicles next to a destroyed Russian tank in the outskirts of Kyiv, Ukraine, Thursday, March 31, 2022. (AP Photo/Rodrigo Abd)
Le 01/04 à 02:01

Zelensky limoge deux généraux « traîtres »

Dans son discours vidéo nocturne à la nation, publié dans la nuit de jeudi à vendredi, Volodymyr Zelensky a annoncé avoir limogé deux généraux, accusés de «traîtrise». «Aujourd’hui, une autre décision a été prise. Concernant les antihéros. Je n’ai pas le temps de m’occuper de tous les traîtres immédiatement. Mais progressivement, ils seront tous punis», a affirmé le président ukrainien. «C’est pourquoi l’ex-chef du Département principal de la sécurité intérieure du Service de sécurité, Naumov Andriy Olehovych, et l’ex-chef du Bureau du Service de sécurité de l’Ukraine dans la région de Kherson, Kryvoruchko Serhiy Oleksandrovych, ne sont plus généraux. »

M. Zelensky a également déclaré qu’après le retrait des troupes russes du nord et du centre du pays, la situation se tendait dans le Sud et dans l’Est, où les forces russes se préparent à de nouvelles attaques puissantes. «Nous connaissons leurs plans. Nous savons ce qu’ils prévoient et ce qu’ils font. Nous savons qu’ils s’éloignent des zones où nous les avons frappés afin de se concentrer sur d’autres zones très importantes. Là où ce peut être difficile pour nous », a-t-il expliqué. Il a toutefois exhorté les Ukrainiens à ne pas se laisser abattre : «nous voulons tous gagner. Mais il y aura des batailles à mener. Le chemin est encore très difficile avant d’obtenir tout ce que nous voulons.»

M. Zelensky a enfin indiqué qu’il s’était entretenu jeudi avec le président du Conseil européen Charles Michel et le président turc Recep Tayyip Erdogan, tandis que son conseiller s’est entretenu avec le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan.

Le 01/04 à 01:16

La présidente du Parlement européen se rend à Kiev

Roberta Metsola, la présidente maltaise du Parlement européen depuis le 18 janvier, a indiqué jeudi soir sur Twitter qu’elle était « en route pour Kiev ». Son porte-parole Jüri Laas a précisé sur Twitter qu’elle s’y rendait pour « porter un message de soutien et d’espoir ».

Mercredi, Mme Metsola avait affirmé que « le parlement européen prenait acte de la demande d’adhésion [de la Géorgie, de la Moldavie et de l’Ukraine] à l’Union européenne ». Ces pays « appartiennent à la famille européenne », avait-elle ajouté.

En arrivant à destination, elle serait la première dirigeante d’une institution européenne à se rendre dans la capitale ukrainienne depuis le début de l’invasion russe. Avant elle, trois Premiers ministres polonais, tchèque et slovène s’étaient déjà rendus à Kiev, le 15 mars, afin de manifester leur solidarité avec l’Ukraine. Le Polonais Mateusz Morawiecki, le Tchèque Petr Fiala et le Slovène Janez Jansa, accompagnés du vice-Premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski, avaient rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son Premier ministre Denys Chmygal.

Jeudi, la Russie a annoncé interdire l’entrée sur son territoire aux dirigeants européens et à la majorité des eurodéputés, en réaction aux mesures punitives visant Moscou. La diplomatie russe n’a pas publié la liste des personnes ciblées, mais a déclaré avoir informé la représentation européenne à Moscou de cette mesure.

Le 01/04 à 00:01

Des soldats ukrainiens pris en otage à Tchernobyl et emmenés par les Russes

« En quittant la centrale nucléaire de Tchernobyl, les occupants russes ont pris avec eux des membres de la Garde Nationale qu’ils retenaient en otages depuis le 24 février », a déclaré sur Telegram l’agence d’Etat ukrainienne Energoatom, citant des employés. On ignore combien de soldats ukrainiens ont été retenus en otages par les forces russes.

Un peu plus tôt, l’agence d’Etat ukrainienne pour la gestion de la zone de la centrale avait annoncé le départ des troupes russes.

L’Agence internationale de l’énergie atomique a annoncé jeudi soir qu’elle n’avait pas pu confirmer que des soldats russes présents sur le site avaient reçu de fortes doses de radiation. Son président Rafael Grossi vient d’arriver à Kaliningrad, en Russie, pour discuter demain de la sûreté nucléaire en Ukraine avec des responsables russes.

Le 31/03 à 22:51

Justin Trudeau s’oppose à la présence de la Russie au prochain G20

Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a estimé, jeudi, que la Russie n’avait pas sa place à la prochaine réunion du G20, car elle ne peut pas être considérée comme un « partenaire constructif ».

« Je ne pense pas qu’on peut s’asseoir avec la Russie autour de la table », a expliqué le chef du gouvernement canadien, expliquant avoir discuté de ce sujet avec le président indonésien, qui préside le G20 cette année. « Cela n’a aucun sens d’avoir une discussion sur la croissance économique mondiale si le pays responsable d’une grande partie des bouleversements se trouve autour de la table », a ajouté le premier ministre canadien.

La décision revient au G20 lui-même, format créé pour promouvoir le dialogue entre les vieilles puissances industrielles du G7 et des géants économiques émergents, comme la Chine, le Brésil ou encore la Russie.

Le 31/03 à 22:50

Après des discussions en Ukraine, le chef de l’AIEA se rend en Russie

Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, va s’entretenir vendredi avec de hauts responsables russes, après une visite en Ukraine où le gendarme onusien du nucléaire espère envoyer des experts rapidement.

Il s’était rendu plus tôt cette semaine en Ukraine pour discuter des moyens de garantir la sécurité des installations nucléaires, en plein conflit avec Moscou. M. Grossi y a visité la centrale de Ioujno-Oukraïnsk, dans le Sud, où il a rencontré des responsables gouvernementaux ainsi que le personnel.

Selon un communiqué, ce voyage vise à mettre en place « des mesures concrètes pour apporter une assistance technique urgente » dans ce pays doté d’un vaste parc nucléaire, soit quinze réacteurs dans quatre centrales en activité, ainsi que plusieurs dépôts de déchets nucléaires.

Une première mission pourrait être envoyée « dans les prochains jours » sur le site de Tchernobyl, théâtre de la pire catastrophe nucléaire de l’histoire en 1986, a précisé l’AIEA. Tombée aux mains des Russes le 24 février, le premier jour de leur offensive contre l’Ukraine, la centrale est repassée sous le contrôle du personnel ukrainien, a confirmé l’instance, précisant que le transfert avait été formellement noté « par écrit ».

Rafael Grossi a prévu de tenir une conférence de presse à son retour à Vienne, siège de l’AIEA, vendredi après-midi.

Le 31/03 à 22:15

Les Russes ont quitté la centrale de Tchernobyl

Les troupes russes ont quitté la centrale de Tchernobyl, qu’ils occupaient depuis le début de l’invasion de l’Ukraine le 24 février, ont annoncé les autorités ukrainiennes, jeudi soir.

« Il n’y a plus de personnes étrangères [au service] dans l’enceinte de la centrale nucléaire de Tchernobyl », a affirmé sur Facebook l’agence d’Etat ukrainienne chargée de la gestion de la zone de la centrale.

Peu avant, l’agence avait expliqué que les troupes russes avaient commencé à quitter la centrale, située à une centaine de kilomètres au nord de Kiev.

Avant leur départ, les Russes se sont livrés au « pillage de locaux, au vol d’équipements et d’autres objets précieux », a accusé l’agence. Des spécialistes ukrainiens vont désormais inspecter la centrale en quête de potentiels « engins explosifs », selon la même source.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait cessé, depuis le 9 mars, de recevoir en direct les données provenant de Tchernobyl. Elle s’est inquiétée, dimanche, de l’absence de rotation du personnel de la centrale depuis le 20 mars.

Le 31/03 à 22:14

Un couloir humanitaire sera ouvert à Marioupol vendredi, assure Moscou

La Russie a affirmé, jeudi, qu’un couloir humanitaire permettant l’évacuation de civils serait ouvert vendredi à Marioupol.

« Les forces armées russes vont rouvrir un couloir humanitaire de Marioupol à Zaporijia [220 kilomètres par la route au nord-ouest] le 1er avril à partir de 10 heures, heure de Moscou », soit 9 heures à Paris, a déclaré le ministère de la défense russe.

Cette mesure est prise à la suite d’« une requête personnelle du président français et du chancelier allemand auprès du président russe, Vladimir Poutine », a ajouté le ministère dans un communiqué. « Pour garantir la réussite de cette opération humanitaire, il est proposé de la mener avec la participation directe de représentants du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés [HCR] et du Comité international de la Croix-Rouge [CICR] », a-t-il poursuivi.

Plus tôt jeudi, le CICR s’était dit prêt à « diriger » les opérations d’évacuation des civils de Marioupol à partir du lendemain, à condition d’avoir les garanties nécessaires concernant la situation sécuritaire.

Jeudi, le gouvernement ukrainien a annoncé avoir dépêché quarante-cinq bus pour évacuer des civils de Marioupol en direction de Zaporijia, accusant les forces russes de les avoir empêchés d’entrer dans la ville. Les deux camps s’accusent régulièrement de faire échouer les opérations d’évacuation de civils.

Le 31/03 à 22:07

Une soprano déprogrammée pour avoir critiqué l’intervention en Ukraine

L’Opéra de Novossibirsk (Sibérie) a annoncé, jeudi, avoir annulé un concert de la célèbre soprano russe Anna Netrebko, prévu en juin, en raison de sa prise de position, la veille, contre l’intervention militaire de Moscou en Ukraine.

Mercredi, la soprano a « condamné expressément » l’offensive en Ukraine, après avoir été vivement critiquée en Europe et aux Etats-Unis pour son silence, de même que nombre d’artistes russes, pressés de s’exprimer publiquement.

En réaction, l’Opéra de Novossibirsk a annoncé l’annulation d’un concert de la soprano, qui vit à Vienne, prévu le 2 juin. « Vivre en Europe et avoir l’opportunité de se produire dans des salles de concert européennes s’est révélé être plus important [pour elle] que le sort de la patrie », a vertement dénoncé l’Opéra de Novossibirsk dans un communiqué.

« Nous ne devrions pas avoir peur des figures culturelles qui tournent le dos à leur patrie. Notre pays est riche en talents et les idoles d’hier seront remplacées par d’autres ayant une position citoyenne claire », peut-on également lire dans le communiqué.

La controverse autour d’Anna Netrebko illustre la situation délicate dans laquelle les artistes, sportifs et autres célébrités russes sont plongés depuis que le président russe, Vladimir Poutine, a envoyé ses troupes en Ukraine, le 24 février. Sommés en Russie d’afficher leur patriotisme ou, à défaut, de garder le silence, ils sont au contraire sous pression dans les pays occidentaux pour prendre publiquement leurs distances avec l’opération militaire et le régime russe. Des artistes russes ont été frappés de mise à l’écart en Occident, notamment le chef d’orchestre Valery Gergiev, proche du Kremlin, limogé de la direction de l’Orchestre philharmonique de Munich.

Anna Netrebko était aussi critiquée pour avoir, dans le passé, exprimé son soutien aux séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine, en se rendant par exemple en 2015 dans leur « capitale », Donetsk, où elle avait posé à côté d’un drapeau des rebelles. L’artiste, qui a également la nationalité autrichienne, était également accusée d’être proche de M. Poutine.

Le 31/03 à 21:59

A Kharkiv

Un membre des forces spéciales ukrainiennes se tient devant une station-service qui brûle après des attaques russes sur la ville de Kharkiv, le 30 mars 2022.
Le 31/03 à 21:51

Rien de « concret » signalant une « inflexion des Russes », selon Jean-Yves Le Drian

Rien ne montre que les forces russes déployées en Ukraine reculent ou se désengagent, en dépit des récentes déclarations du Kremlin, a estimé le ministre des affaires étrangères français dans une interview au Figaro, jeudi.

« Je ne vois aucun élément concret sur le terrain qui signale à ce stade une réelle et durable inflexion des Russes », a déclaré Jean-Yves Le Drian. « Même si la progression de leurs forces est plus lente que le Kremlin ne l’espérait, je n’ai remarqué aujourd’hui aucun recul significatif, ni même de réel cessez-le-feu. »

Mardi, Moscou avait dit réduire « radicalement » son activité en direction de Kiev et Tchernihiv (Nord) à la suite des pourparlers russo-ukrainiens à Istanbul. Le Kremlin avait aussi annoncé un retrait partiel de ses troupes en Ukraine pour concentrer son offensive sur la région du Donbass, dans l’est du pays.

Des annonces accueillies avec scepticisme par les Occidentaux. « Les discussions d’Istanbul n’ont marqué aucune percée par rapport aux pourparlers qui se déroulent depuis trois semaines. Les mêmes sujets ont été évoqués et, sur le fond, il n’y a pas eu d’avancée substantielle », a estimé le chef de la diplomatie française. « Il faut d’abord un cessez-le-feu et un agenda de retrait des forces russes », a-t-il affirmé.

« S’agit-il de permettre aux forces russes de se régénérer ou d’une vraie volonté de négocier ? Tant que nous ne voyons pas de preuves concrètes de vrai cessez-le-feu global et de désengagement militaire significatif sur le terrain, je pencherais pour la première hypothèse », a ajouté M. Le Drian.

Le 31/03 à 21:27

Destructions dans la banlieue de Kiev

Des soldats ukrainiens patrouillent près d’un cratère creusé par l’explosion de deux missiles dans la banlieue de Kiev, le 31 mars 2022.
Des vaches sont photographiées dans une ferme détruite dans la banlieue de Kiev, le 31 mars 2022, en pleine invasion de l’Ukraine par la Russie.
Le 31/03 à 21:26 Pour approfondir

Pourquoi Marioupol est-elle une cible prioritaire de la Russie ?

Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février, Marioupol, dans l’est du pays, est mise à feu et à sang ; tous ses bâtiments, notamment son théâtre et sa maternité, bombardés ; ses habitants, privés d’eau, de nourriture, d’électricité et de chauffage. Alors que Moscou a annoncé une trêve, jeudi 31 mars, pour permettre l’évacuation des civils, environ 160 000 personnes (sur 450 000 habitants avant la guerre) seraient toujours coincées dans ce huis clos, théâtre d’un « crime de guerre majeur », selon l’Union européenne (UE).

Lire aussi : Guerre en Ukraine : pourquoi Marioupol est une cible prioritaire de la Russie

Le 31/03 à 20:58 Vos questions
Ce conflit peut-il encore durer longtemps ?
sherlock72

Bonjour,

Notre post de 19 h 24, intitulé « Le Pentagone table désormais sur un conflit prolongé », répond en partie à votre question. Bonne lecture.

Le 31/03 à 20:35
Un militaire ukrainien aide une déplacée ukrainienne à traverser une rivière sur un pont de fortune, dans la banlieue de Kiev, le 31 mars 2022.
Des militaires ukrainiens aident des personnes déplacées à traverser une rivière, dans la banlieue de Kiev, le 31 mars 2022.
Le 31/03 à 20:28

Joe Biden « sceptique » à l’égard des annonces de Moscou quant à un retrait partiel de ses troupes

Le président des Etats-Unis, Joe Biden, s’est dit « sceptique » , jeudi, à l’égard des annonces de la Russie sur un retrait partiel de ses troupes pour concentrer l’offensive en Ukraine sur la région du Donbass, dans l’est du pays. Il a par ailleurs estimé que Vladimir Poutine « semblait s’isoler » et a dit avoir « des indications selon lesquelles [le président russe] a limogé ou placé en résidence surveillée certains de ses conseillers », tout en disant ne pas avoir de « preuves irréfutables ».

Le 31/03 à 20:17

Gérard Depardieu dénonce les « folles dérives inacceptables » de Vladimir Poutine

L’acteur français Gérard Depardieu a dénoncé, jeudi, « les folles dérives inacceptables » de Vladimir Poutine, annonçant que la totalité des recettes de ses trois concerts prévus au début d’avril au Théâtre des Champs-Elysées (TCE) « reviendra aux victimes ukrainiennes ». « Le peuple russe n’est pas responsable des folles dérives inacceptables de leurs dirigeants comme Vladimir Poutine », a déclaré dans un communiqué à l’Agence France-Presse le comédien, qui avait fait l’éloge du dirigeant russe dans le passé. Il doit se produire au TCE, à Paris, du 1er au 3 avril, où il chantera des titres de Barbara.

« La totalité des recettes des trois concerts que je donne au Théâtre des Champs-Elysées (…) reviendra aux victimes ukrainiennes de cette tragique guerre fratricide », a ajouté l’acteur. « J’ai toujours eu un penchant singulier pour le peuple russe, si bien décrit par Dostoïevski, Tolstoï, Gogol, Pasternak et tant d’autres artistes… Tchaïkovski, Prokofiev, Chostakovitch. » Le 1er mars, Gérard Depardieu avait déjà appelé à « arrêter les armes et à négocier », au sixième jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. « La Russie et l’Ukraine ont toujours été des pays frères. Je suis contre cette guerre fratricide », avait-il déclaré.

Le « monstre sacré » du cinéma français, qui possède les nationalités française et russe, avait obtenu un passeport russe en janvier 2013, sur fond de désaccord avec la politique fiscale du président François Hollande. Depuis, Gérard Depardieu n’a eu de cesse de vanter sa nouvelle patrie, la Russie, une « grande démocratie », et de faire l’éloge de Vladimir Poutine, qui lui a accordé la nationalité russe et pour lequel il a voté à la présidentielle en 2018, de l’ambassade russe à Paris. « C’est un homme avec un grand H, un humaniste », avait affirmé l’acteur.

Le contexte

Live animé par Jacky Goldberg

Image de couverture : Des soldats ukrainiens sur un blindé passent devant un tank russe détruit, dans les faubourgs de Kiev, en Ukraine, le 22 mars 2022. Rodrigo Abd / AP
  • Kiev s’apprête à envoyer quarante-cinq bus pour évacuer des civils souhaitant quitter Marioupol, ville du sud-est de l’Ukraine, a annoncé Iryna Verechtchouk, vice-première ministre ukrainienne. Le ministère de la défense russe a annoncé l’instauration d’un « régime de silence », soit un cessez-le-feu local, à partir de 10 heures vendredi dans le port assiégé de Marioupol afin d’évacuer des civils.
  • Le directeur du renseignement militaire français, le général Eric Vidaud, va quitter ses fonctions à la suite, notamment, de ce qui a été jugé comme une insuffisance de ses services sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a appris l’Agence France-Presse (AFP) de sources militaires et proches du dossier. Une source militaire a confirmé le départ immédiat du chef de la direction du renseignement militaire (DRM), conformément à une information du site L’Opinion. Ce dernier cite une source interne au ministère des armées évoquant des « briefings insuffisants » et un « manque de maîtrise des sujets ».
  • Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré, mercredi, qu’il ne croyait pas aux promesses de Moscou de « réduire radicalement » son activité militaire autour de Kiev et que l’armée ukrainienne se préparait à de nouveaux combats dans l’est du pays. « Nous ne croyons personne, pas une seule belle phrase », a déclaré M. Zelensky dans une adresse vidéo à la nation, ajoutant que les forces russes se regroupaient pour attaquer la région du Donbass.
  • « Les Russes ont encore utilisé des obus au phosphore, aujourd’hui, à Marïnka », une petite ville de l’est de l’Ukraine, a affirmé sur Telegram le chef de l’administration militaire de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko. « Une dizaine d’incendies [causés par ces obus] ont été localisés et ont été maîtrisés par le personnel du service national des situations d’urgence », a-t-il poursuivi. Les armes au phosphore sont des armes incendiaires dont l’usage est interdit contre des civils, mais pas contre des cibles militaires, en vertu d’une convention signée en 1980 à Genève.
  • Un haut responsable américain du Pentagone a fait savoir, jeudi soir, que les forces russes commençaient à se retirer du site nucléaire de Tchernobyl, dont elles avaient pris le contrôle dès le premier jour de l’invasion de l’Ukraine, le 24 février, pour aller en Biélorussie. L’armée russe a également commencé à se retirer de l’aéroport d’Hostomel, au nord-ouest de Kiev, a-t-il ajouté.

Lire tous nos articles, analyses et reportages sur la guerre en Ukraine :

Factuel. Le chef du renseignement militaire français quitte son poste, faute d’avoir suffisamment alerté sur le risque de guerre en Ukraine

Analyse. Entre OTAN, Russie et Ukraine, Erdogan se positionne en faiseur de paix

Reportage. Reprendre ou non Kherson, seule ville passée sous contrôle russe : le dilemme du pouvoir ukrainien

Enquête. Ukraine-Russie : le cinéma en première ligne

Décryptages. Réfugiés ukrainiens : le Royaume-Uni critiqué pour la lenteur de délivrance des visas

Vous pouvez retrouver notre live d’hier sur ce lien

« Pourquoi ma question n’est pas publiée ? » : comment « Le Monde » gère les contributions dans les suivis en direct

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