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États-Unis: bras de fer tendu entre le Texas et les autorités fédérales sur la crise migratoire

Alors que la Cour suprême a autorisé les gardes frontières à couper les barbelés posés par les autorités texanes, les gardes nationaux de cet État continuent d’en poser au bord du Rio Grande, la frontière avec le Mexique. Sur la question migratoire, le Texas se trouve au centre d’un bras de fer très politique avec les autorités fédérales.

Forces de l'ordre du Texas et des soldats de la Garde nationale rassemblés à Shelby Park le 26 janvier 2024 à Eagle Pass, Texas.
Forces de l'ordre du Texas et des soldats de la Garde nationale rassemblés à Shelby Park le 26 janvier 2024 à Eagle Pass, Texas. Getty Images via AFP - MICHAEL GONZALEZ
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Avec notre correspondant à Houston, Thomas Harms

Selon les élus, le Texas subit une invasion. Et tout se joue à Eagle Pass, et plus particulièrement autour du parc Shelby qui donne sur le fleuve Rio Grande. Les autorités l’ont réquisitionné et empêchent les agents fédéraux d’y accéder. Car pour les élus républicains, le terme d’invasion leur donnerait tous les droits constitutionnels pour défendre leur État, et leur permettrait aussi de ne pas suivre la décision de la Cour suprême.

Dan Patrick, le numéro 2 du Texas, l’a expliqué sur Fox News. Selon eux, le système utilisé par l’administration Biden de laisser les migrants aller dans le pays en attendant leur convocation est un refus de gérer cette « invasion ». « On pose des barbelés partout où on peut. On ne va pas s’arrêter. S'ils le coupent, on le remplacera. »

 

Les troupes de la Garde nationale du Texas chargent du matériel d'eau à Shelby Park, à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, à Eagle Pass, Texas, États-Unis, le 12 janvier 2024.
Les troupes de la Garde nationale du Texas chargent du matériel d'eau à Shelby Park, à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, à Eagle Pass, Texas, États-Unis, le 12 janvier 2024. REUTERS - KAYLEE GREENLEE BEAL

Le président américain, Joe Biden, a maintenant la possibilité de s’approprier les gardes nationaux texans pour qu’ils ne soient plus au service des autorités locales. Mais le gouverneur Greg Abbott, sur la même chaîne télévisée, se prépare à continuer à faire front pour défendre « la » frontière. « Si Joe Biden réquisitionne nos gardes nationaux - ce qui serait une grave faute politique - je suis prêt à tout faire pour que le Texas continue de sécuriser sa frontière ».

Tous les gouverneurs républicains des États-Unis, excepté celui du Vermont, mais aussi des élus républicains comme Ted Cruz et le speaker Mike Johnson ont soutenu publiquement la décision texane. Sur son réseau social, Donald Trump accuse aussi Joe Biden de laisser faire cette invasion et supporte les autorités texanes.

Il faut dire que la thématique migratoire est plébiscitée par la base MAGA du parti républicain et le candidat et ses soutiens pour la présidentielle de novembre prochain comptent bien en jouer. Donald Trump a ainsi pour l’instant réussi à bloquer le vote de toute loi sur l’immigration au Congrès.

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