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La mère d’Alexeï Navalny dit avoir vu le corps de son fils et accuse les autorités russes de faire pression sur elle pour qu’un « enterrement secret » soit organisé

Le cadavre de l’opposant russe, mort vendredi dans la colonie pénitentiaire où il était incarcéré, n’avait jusqu’à présent pas encore été localisé par son entourage.

Le Monde

Publié le 22 février 2024 à 18h02, modifié le 23 février 2024 à 02h04

Temps de Lecture 1 min.

Lioudmila Navalnaïa, dans une vidéo diffusée par l’entourage d’Alexeï Navalny, le 22 février 2024.

La mère de l’opposant russe Alexeï Navalny, Lioudmila Navalnaïa, a déclaré, jeudi 22 février, avoir pu voir le corps de son fils, mort vendredi dans une colonie pénitentiaire russe. Dans un court message vidéo diffusé par l’entourage de l’opposant, Mme Navalnaïa accuse par ailleurs les autorités russes de menaces à son encontre pour qu’un « enterrement secret » d’Alexeï Navalny soit organisé.

« Ils me font du chantage (…). Ils veulent que tout soit fait secrètement, sans cérémonie, ils veulent m’emmener aux confins d’un cimetière, près d’une tombe fraîche, et me dire “ci-gît ton fils”, je ne suis pas d’accord avec cela », dit Lioudmila Navalnaïa. « J’ai enregistré cette vidéo parce qu’ils ont commencé à me menacer. Droit dans les yeux, ils m’ont dit que si je ne donne pas mon accord pour un enterrement secret, ils vont faire quelque chose avec le corps de mon fils. L’enquêteur me l’a dit ouvertement : “le temps joue contre vous, le corps est en train de se décomposer” », dit-elle également.

« Les Russes doivent lui rendre son fils »

« Hier soir, ils m’ont conduit en secret à la morgue [de Salekhard, capitale du district autonome d’Iamalo-Nenets, où était incarcéré M. Navalny], où ils m’ont montré le corps d’Alexeï. Les enquêteurs affirment qu’ils connaissent les raisons de sa mort. Les documents médicaux et juridiques sont prêts. Je les ai vus. Et j’ai signé le certificat de décès », poursuit Lioudmila Navalnaïa.

Les autorités carcérales russes avaient annoncé vendredi, par un communiqué lapidaire, que le célèbre militant, emprisonné depuis trois ans, était mort dans la colonie pénitentiaire où il purgeait une peine de dix-neuf ans de détention. L’homme de 47 ans, à la santé fragilisée par un empoisonnement et son emprisonnement, se serait « senti mal après une promenade » et aurait « perdu connaissance », ont-elles expliqué, assurant que tout avait été fait pour le réanimer et que les causes de sa mort étaient « en train d’être établies ».

Aucun détail n’a filtré depuis, et Vladimir Poutine n’a pas dit un mot sur la disparition de cette personnalité politique majeure, une mort qui survient à un mois de la présidentielle prévue du 15 au 17 mars, qui doit voir le maître du Kremlin reconduit, en l’absence de toute opposition.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a rejeté ces allégations, les qualifiant d’« accusations absolument infondées et insolentes à l’encontre du chef de l’Etat ».

La mère d’Alexeï Navalny « doit pouvoir récupérer le corps de son fils et lui rendre l’hommage qui convient », a déclaré jeudi le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.

« J’ai eu l’honneur de rencontrer l’épouse et la fille d’Alexeï Navalny », a annoncé le président américain lors d’une très brève intervention devant les caméras après l’entrevue, qui s’est déroulée en Californie, à l’écart de la presse. « C’était un homme d’un courage incroyable et c’est extraordinaire de voir comment sa femme et sa fille reproduisent cela. »

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