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En Israël, Benyamin Nétanyahou à la tête du gouvernement le plus à droite de l’histoire du pays

Le premier ministre a été contraint de faire d’importantes concessions à ses alliés d’extrême droite, notamment le suprémaciste juif Itamar Ben Gvir.

Par  (Jérusalem, correspondant)

Publié le 22 décembre 2022 à 10h51, modifié le 16 octobre 2023 à 15h14

Temps de Lecture 3 min.

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Après sept semaines de négociations, mercredi 21 décembre, Benyamin Nétanyahou a fini par annoncer, vingt minutes avant la fin du délai accordé par le président, Isaac Herzog, qu’il avait un gouvernement. Un cabinet, qui pour la première fois dans l’histoire d’Israël, sera composé exclusivement de partis de droite.

Ce devait être une formalité. Mais comme une affaire de famille, cela s’est étiré dans la tension et la défiance. En s’abstenant de réclamer un nouveau délai, M. Nétanyahou tente de brider les exigences de ses alliés et des membres de son parti, le Likoud, qui lui imposent des engagements écrits, avant de le laisser revenir aux affaires.

Les partis juifs ultraorthodoxes et de l’extrême droite religieuse, qui lui ont offert sa victoire aux législatives du 1er novembre, ont montré le peu de confiance qu’ils accordent à ce premier ministre, que les plus anciens ont suivi durant quinze ans au pouvoir, depuis les années 1990. Plusieurs propositions politiques doivent être tranchées avant un vote de confiance de la Knesset, et la prestation de serment des ministres, d’ici à la fin d’année.

Hausse du budget de la police

Le suprémaciste juif Itamar Ben Gvir obtient un ministère de la sécurité nationale au périmètre étendu. Condamné en 2007 pour incitation à la haine et soutien à une organisation terroriste, il a négocié une hausse du budget de la police. Il souhaite soumettre le commissaire général du pays, chef de la police, à son autorité directe, fixer la politique en matière d’enquêtes, et définir la durée de ces dernières. Il doit retirer à l’armée le contrôle de la police aux frontières, active dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Ben Gvir, le mauvais génie de la droite israélienne

Cela nécessite une loi, que la Knesset doit voter en troisième lecture la semaine prochaine. La procureure générale du pays, Gali Baharav-Miara, a mis en garde, le 15 décembre, contre une « politisation des forces de l’ordre » qui risquerait de mener « à une sévère violation des principes fondamentaux de l’Etat de droit : égalité, absence d’arbitraire, et absence de partialité ». M. Ben Gvir lui oppose la souveraineté du peuple et des élus, estimant qu’elle a « tort de penser qu’elle est le premier ministre de l’Etat d’Israël ».

A Bezalel Smotrich, chef de file de l’extrême droite religieuse issue des colonies, doit échoir le ministère des finances. Son parti obtient aussi un second ministère au sein de celui de la défense. Ce poste inédit, auquel les parlementaires doivent consacrer aussi une loi, permettrait à M. Smotrich d’influer sur l’administration des territoires palestiniens occupés et des colonies. Au grand dam des militaires, qui se voient adjoindre une sorte de proconsul.

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