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A Nîmes, un homme de 18 ans tué par balle dans le quartier de Pissevin, marqué par le trafic de drogues

La mort de ce jeune homme intervient après celle d’un enfant de 10 ans dans la nuit de lundi à mardi. L’unité de police CRS-8, spécialisée dans le maintien de l’ordre de « haute intensité », avait été déployée dans ce quartier marqué par le trafic de stupéfiants.

Le Monde avec AFP

Publié le 24 août 2023 à 10h24, modifié le 24 août 2023 à 16h20

Temps de Lecture 2 min.

Des policiers dans le quartier de Pissevin, à Nîmes, le 22 août 2023, après la mort d’un enfant de 10 ans tué par balle.

Un homme de 18 ans a été tué par balle, dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 août, à Nîmes, dans le quartier de Pissevin, « non loin des faits survenus lundi soir et ayant causé le décès d’un enfant de 10 ans », a annoncé la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac. Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a présidé une réunion sur ce nouvel homicide en fin de matinée à Paris et se rendra sur place vendredi, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès de son entourage.

La police a été appelée peu avant 4 heures pour intervenir à la suite de coups de feu. « Les faits [se sont] déroulés sur les lieux d’un point de deal », précise le communiqué de Mme Gensac. Les secours ont retrouvé le jeune homme inanimé dans ce quartier nîmois. Blessée par balle à l’abdomen, la victime a été prise en charge par les secours mais n’a pu être réanimée.

La victime, qui vivait à Béziers (Hérault), était « connue des services de police et de justice », selon le parquet, et la police judiciaire de Montpellier a été « saisie des faits de meurtre en bande organisée ».

Des douilles de deux calibres différents, dont du 7.62, ont été retrouvées au sol, selon une source policière citée par l’AFP. Peu de temps après, un véhicule volé, qui « pourrait correspondre au véhicule auteur des coups de feu », a été retrouvé incendié au nord-ouest de Nîmes, a appris l’AFP auprès d’une de ses sources.

Deux morts en trois jours

Cette mort fait écho à celle d’un enfant de 10 ans tué par balle dans la nuit de lundi à mardi. La victime et son oncle blessé sont « indéniablement » des victimes collatérales, avait relaté mardi la procureure de Nîmes, dénonçant « une tragédie des plus absolues ». « La famille de la victime n’est absolument associée d’aucune façon, ni avant ni actuellement, dans des faits de nature pénale », elle « a eu pour seul malheur de passer au mauvais endroit au mauvais moment », avait-elle ajouté.

M. Darmanin avait déployé des membres de la CRS-8 – une unité spécialisée dans le maintien de l’ordre de « haute intensité » – dans le quartier de Pissevin, connu pour être marqué par le trafic de stupéfiants. Cette enquête est, depuis mercredi, menée sous la direction du parquet de la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille, qui suit les dossiers de grande criminalité dans le Sud-Est.

En janvier, un homme de 39 ans a été abattu dans ce même quartier de Pissevin, déjà dans une fusillade sur fond de trafic de stupéfiants. Selon des chiffres de l’ancien procureur de Nîmes Eric Maurel, une quinzaine de règlements de compte a fait huit morts à Nîmes en 2020 et trois en 2021, dont un adolescent de 17 ans. La plupart de ces homicides avaient eu lieu à Pissevin, au Chemin Bas et au Mas de Mingue.

Plusieurs villes du sud-est de la France, dont Marseille, Avignon, Nîmes, dans un arc compris entre l’Espagne et l’Italie, sont touchées depuis plusieurs années par des assassinats liés au trafic de drogue, une violence qui fait désormais des victimes extérieures au trafic lui-même.

Le Monde avec AFP

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