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Emmanuel Macron en Asie centrale pour contrer l’influence de la Chine et de la Russie

En visite au Kazakhstan et en Ouzbékistan, deux pays considérés comme des étapes importantes du projet chinois des « nouvelles routes de la soie », le chef de l’Etat français espère développer les liens économiques, notamment dans le secteur minier.

Par  (Astana, envoyée spéciale )

Publié le 01 novembre 2023 à 04h00

Temps de Lecture 3 min.

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Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse d’un sommet de l’Union européenne, à Bruxelles, le 27 octobre 2023.

Le président français, Emmanuel Macron, se rend, mercredi 1er et jeudi 2 novembre, au Kazakhstan et en Ouzbékistan, deux poids lourds de l’Asie centrale postsoviétique que Paris ne veut pas laisser aux seules influences russe, chinoise et turque. Cette visite, « à laquelle le président accorde beaucoup d’importance » selon l’Elysée, vise à approfondir le partenariat stratégique que la France a noué dès 2008 avec le Kazakhstan, la locomotive économique régionale, riche en pétrole, en charbon, en uranium et en métaux rares.

Traditionnellement située dans la sphère d’influence russe, la plus développée des républiques d’Asie centrale cherche à diversifier ses relations dans un contexte rendu difficile par la guerre en Ukraine, les ambitions de la Chine et sa dépendance sécuritaire vis-à-vis de la Russie. Mais l’Union européenne (UE) n’entend pas se laisser évincer. Disposant de sa propre stratégie, appelée « Global Gateway » (« passerelle globale »), elle prévoit d’investir massivement dans des projets d’interconnectivité et d’infrastructures. La France est évidemment en phase avec l’initiative de ses partenaires européens.

Courtisé par Pékin, dépendant de Moscou, le Kazakhstan tire profit de sa position stratégique entre l’Europe et l’Asie pour diversifier ses partenariats. Grande comme cinq fois la France, avec seulement 19 millions d’habitants, l’ancienne république soviétique a toujours ménagé ses relations avec son voisin russe, dont elle dépend largement pour exporter son pétrole. Ces dernières années, les liens commerciaux se sont néanmoins considérablement resserrés avec l’UE, qui achète du pétrole et de l’uranium kazakhs. Bruxelles est désormais le premier investisseur dans la région, devant Moscou et Pékin.

Troisième partenaire commercial du Kazakhstan, Paris n’est pas à la traîne. Preuve de l’intérêt des investisseurs de l’Hexagone pour cette zone pivot, une quinzaine de chefs d’entreprise, dont les PDG d’EDF, de Suez et d’Orano (ex-Areva), accompagneront le chef de l’Etat à Astana, la capitale futuriste du pays, puis à Samarcande, la cité mythique des vieilles routes de la soie, dans le sud de l’Ouzbékistan.

L’enjeu des métaux critiques et des terres rares

Le secteur minier est l’objet de toutes les attentions, comme le prouve la présence du Bureau de recherches géologiques et minières au sein de la délégation économique. En jeu, la question cruciale de l’approvisionnement en métaux critiques et terres rares présents dans les sous-sols de ces deux pays. Présent au Kazakhstan depuis 1996, Orano, spécialisé dans l’exploitation des mines d’uranium, cherche désormais à s’implanter en Ouzbékistan, surtout depuis que le Niger, ébranlé par un coup d’Etat en juillet, n’est plus un fournisseur fiable.

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