"Une véritable injustice": la mère de Nahel réagit à la libération du policier auteur du tir mortel

Elle dénonce "une véritable injustice". La mère de Nahel, un adolescent de 17 ans tué par un tir de policier en juin à Nanterre, prend la parole au lendemain de l’annonce de la remise en liberté sous contrôle judiciaire du policier auteur du tir mortel.

"Je ne retrouverai plus jamais mon fils"

Dans une vidéo transmise ce jeudi 16 novembre à BFMTV par le collectif Justice pour Nahel, la mère de famille condamne la décision.

"Le 27 juin 2023, mon fils unique, Nahel, a été tué par un policier, rappelle la mère de famille. A-t-on le droit de tuer un enfant pour un refus d'obtempérer? Non", insiste-t-elle.

"Après quatre demandes de remise en liberté, il est finalement relâché", relate la mère de famille. “Comment la vie de mon fils peut-elle avoir si peu de valeur pour cette justice. Quel message est envoyé?”, s’interroge la maman de Nahel.

"Un policier tue un enfant arabe ou noir, devient millionnaire et sort de prison, retrouve sa famille tranquille pour les fêtes", ajoute-t-elle gagnée par l’émotion.

“Moi, je ne retrouverai plus jamais mon fils, rappelle la mère de famille qui reste combative pour Nahel. Je me battrai. Je ne lâcherai rien pour mon fils."

Elle appelle à une marche le dimanche 19 novembre, à 15 heures, sur la place Nelson Mandela à Nanterre. "Venez nombreux et nombreuses pour nous soutenir", demande la mère de famille.

Le policier auteur du tir mortel, âgé de 38 ans, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire ce mercredi 15 novembre après plus de quatre mois de détention à la prison de la Santé.

Son avocat avait déposé une nouvelle demande de remise en liberté jeudi dernier après une série de requêtes refusées par la justice.

"Elle est effondrée"

Invitée de BFMV, mercredi, Rose Ameziane, la présidente de Mouv’Territoire”, annonçait avoir échangé avec la maman de Nahel après l’annonce de la remise en liberté, sous contrôle judiciaire, du policier.

“Elle est effondrée, elle est choquée par cette décision, déclarait Rose Ameziane. C’est comme si on tuait une deuxième fois son fils.”