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Le drapeau russe n'est pas le bienvenu. Dans une interview à L'Équipe, Emmanuel Macron estime mercredi 6 septembre qu'il ne peut « pas y avoir le drapeau russe aux Jeux » olympiques de Paris. Le chef de l'État juge que la Russie n'a « pas sa place à un moment où elle commet des crimes de guerre ». Dans la même interview, il estime qu'il serait « préférable » que le joueur de rugby Bastien Chalureau ne joue plus pour l'équipe de France si sa condamnation pour violences à caractère raciste était confirmée en appel.
Interrogé sur la présence possible d'athlètes russes à titre individuel, le chef de l'État a botté en touche. « Je souhaite que ce soit une décision en conscience du monde olympique. […] Ce n'est pas l'État hôte qui doit décider de ce que le CIO doit faire. […] je fais totalement confiance à Thomas Bach », le président du Comité international olympique. Le président Macron a également souhaité que les Ukrainiens soient « associés à cette réflexion ».
Quelle place donner à ces athlètes russes qui parfois se sont préparés toute une vie et peuvent aussi être les victimes de ce régime ?Emmanuel Macron, dans « L’Équipe »
« Évidemment, il ne peut pas y avoir le drapeau russe aux Jeux de Paris, je crois que ça fait consensus », dit-il dans cet entretien avec le journal sportif, « parce que la Russie comme pays n'a pas sa place à un moment où elle a commis des crimes de guerre, où elle déporte des enfants ». « La vraie question que le monde olympique devra trancher, c'est “quelle place donner à ces athlètes russes qui parfois se sont préparés toute une vie et peuvent aussi être les victimes de ce régime ?” », poursuit-il.
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Comment différencier les athlètes russes complices et victimes du régime ? « C'est la vraie question et donc c'est là où le monde olympique a, en conscience, son avis à donner et des garanties à préciser », explique le chef de l'État : « Et il faut qu'il soit compris par les Ukrainiens. […] Voilà l'exercice d'équilibriste que nous devrons mener. »
Macron s'étend sur l'affaire Chalureau
Revenant sur l'affaire Chalureau, qui a fait l'actualité de l'équipe de France cette semaine, Emmanuel Macron précise : « S'il y a des condamnations sur des faits graves, établis, qui touchent la cohésion de la nation, oui, ce serait préférable » que le deuxième ligne ne porte plus le maillot de l'équipe de France.
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Bastien Chalureau, appelé vendredi pour pallier l'absence sur blessure de Paul Willemse, a été condamné en 2020 par le tribunal correctionnel de Toulouse à six mois de prison avec sursis pour des « faits de violence avec la circonstance que ces derniers ont été commis en raison de la race ou de l'ethnie de la victime ». Il a fait appel de ce jugement.
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« Il faut que la justice puisse se prononcer dans le temps qui est le sien, en toute sérénité. La présomption d'innocence et le droit de recours existent », a estimé Emmanuel Macron. Selon le président de la République, le choix du sélectionneur du XV de France Fabien Galthié de convoquer Bastien Chalureau est « forcément le bon pour l'équipe ». « Fabien sait ce qu'il (Chalureau) peut apporter au XV de France, son alchimie avec les autres joueurs », a ajouté Emmanuel Macron.
Les Bleus, qui font partie des favoris lors du Mondial organisé sur leur sol, entament la compétition vendredi au Stade de France face à la Nouvelle-Zélande, triple championne du monde (1987, 2011, 2015).
@ Alain (Paris),
Les sportifs chinois qui s’opposent au massacre des ouighours, les saoudiens qui s’opposent a MBS ou les turcs a Erdogan, peuvent aussi concourir sous la banniere olympique plutot que nationale.
De meme que les Nigeriens opposes au pittschiste, ou a l’epoque les americains opposes a l’invasion de l’Irak.
…peuvent …. Et non doivent. Pour tout ceux-la, on n’interdira pas le drapeau national.
1 poids, 2 mesures donc.
Votre ministre de la justice est mis en examen…. Toujours la sélectionné par vos soins ?
@Didier LOUIS
Ne pas mélanger sport et politique ?
Lorsqu'on joue l'hymne national du sportif montant sur le podium, l'action ne peut pas être totalement apolitique. D'ailleurs, Poutine n'avait-il pas utilisé les jeux à Sotchi comme une grande manifestation de sa propagande ?
Les sportifs russes qui ne soutiennent pas l'agression de l'Ukraine peuvent participer sous les couleurs du drapeau olympique, s'ils le souhaitent.