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Grève du 15 mars : RATP, SNCF, écoles, raffineries... À quoi faut-il s'attendre ?

Cette huitième journée de mobilisation contre la réforme des retraites va avoir un impact sur le quotidien des Français. Le Figaro fait le point sur les perturbations à prévoir.

Éducation, raffineries, transports... Pour la huitième fois depuis le début du conflit autour de la réforme des retraites, de nombreux secteurs vont se mobiliser, ce mercredi 15 mars. À l'approche de cette nouvelle journée d'action, dont la date coïncide avec la tenue de la commission mixte paritaire (CMP) qui doit se pencher sur le texte, Le Figaro fait le point sur les perturbations attendues dans différents domaines.

Transports

Comme à l'accoutumée, les transports publics seront perturbés. «Nous ne connaîtrons pas mercredi des niveaux de perturbation semblables à certains autres jours de mobilisation contre la réforme des retraites», assure toutefois le ministre des Transports, Clément Beaune, qui note que la grève sera «moins pénalisante, moins handicapante».

  • RATP

La RATP a annoncé s'attendre à un trafic «quasi normal» sur ses lignes de métro et «normal» sur les réseaux bus et tramway. Seuls les RER devraient être fortement touchés par la grève, la régie s'attendant à un trafic «très perturbé» sur ces axes.

Dans le détail, le trafic est «quasi normal» sur les lignes 1, 3bis, 4, 5, 6, 7bis, 9, 10, 11 et 14. Les rames de la ligne 12 circulent normalement ce mercredi matin, avant d'être réduites à 1 sur trois dans l'après-midi. Les lignes 2, 7 et 8 compteront, quant à elles, 2 trains sur 3 tout au long de la journée. Sur la ligne 13, la RATP prévoit 1 train sur 2, entre 6h et 20h. «La ligne 4 sera fermée à 22h15 en raison des travaux d'automatisation et les lignes 11 et 14 seront fermées à 22h en raison de travaux», ajoute l'entreprise.

Les prévisions de ce mercredi sur les différentes lignes de la RATP. RATP
  • SNCF

Le groupe ferroviaire a annoncé que 3 TGV sur 5, 1 Intercités sur 3, ainsi que 2 TER sur 5 circuleront ce mercredi. Aucun train de nuit n'est prévu. Le trafic sera particulièrement perturbé en Île-de-France, notamment sur les lignes D et R avec 2 trains en moyenne sur 5. La moitié du service habituel sera assurée pour les RER A et B. De leur côté, les opposants à la réforme se disent prêts à se mobiliser : Matthieu Bolle-Reddat, secrétaire général de la CGT Cheminots de Versailles, a assuré sur BFMTV ce week-end que les déclarations individuelles d'intention de grève allaient repartir à la hausse mercredi.

  • Aérien

Quelques perturbations sont attendues dans les airs, ce mercredi. En fin de journée, lundi, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a annoncé avoir demandé aux compagnies aériennes d'annuler 20% des vols prévus sur l'aéroport de Paris-Orly. Une bien mauvaise nouvelle pour les passagers, mais cette requête de l'administration montre également que les effets de la grève restent mesurés, alors que d'autres plateformes aériennes étaient touchées lors des précédents jours de mobilisation.

Malgré ces annulations préventives, «des perturbations et des retards» sont attendus, souligne l'administration dans un communiqué. La DGAC recommande par ailleurs aux passagers qui le peuvent de reporter leur voyage, ou de se renseigner auprès de leur compagnie pour s'assurer du maintien ou non de leur vol.

Raffineries

Dans les raffineries, les agents sont également lancés dans une grève reconductible depuis le 6 mars au soir, à l'appel de la fédération CGT de la chimie (FNIC-CGT). Ce lundi, «cinq raffineries (étaient) touchées par les mouvements de grève», a précisé la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher sur RMC. Combien le seront encore mercredi ? On devrait en savoir plus dans les heures qui viennent.

À la raffinerie TotalEnergies de Donges, près de Saint-Nazaire, les agents ont d'ores et déjà reconduit leur mouvement jusqu'à jeudi 21h, a annoncé vendredi la CGT. Une incertitude pèse en revanche sur la poursuite du mouvement dans celle de TotalEnergies en Normandie, la plus importante de France, située précisément à Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), et celle de Feyzin (Rhône).

Énergie

Dans les secteurs de l'électricité et du gaz, également concernés par la grève reconductible, les actions de protestation se poursuivent cette semaine. «La semaine prochaine sera encore une semaine rude sur le front de la grève reconductible et des actions qui pourront être menées. (...) La semaine qui s'annonce sera encore plus forte», a déclaré Sébastien Menesplier, le secrétaire général de la CGT Mines-Énergies, sur BFMTV dimanche. Concernant la journée du 15 mars, les différentes fédérations syndicales de l'énergie appellent les énergéticiens à «s'inscrire» dans ce mouvement.

Éducation

Il faut également s'attendre à ce qu'un certain nombre d'enseignants soient de nouveau en grève mercredi. Plusieurs syndicats de l'éducation, notamment le SNES-FSU et SUD-Education, appellent en effet les professeurs à faire grève en cette huitième journée de mobilisation interprofessionnelle. Les prévisions de taux de grévistes ne sont pas encore connues.

Ports

La fédération CGT des ports et docks appelle à trois nouvelles journées de grève contre la réforme des retraites, du 14 au 16 mars. Ce nouveau mouvement englobe donc la huitième journée de mobilisation nationale du 15 mars. Mais ce sera le 16 mars que les perturbations devraient être les plus importantes. Le syndicat annonce en effet jeudi une nouvelle journée «ports morts» de blocage des infrastructures. Il appelle également les employés à «poursuivre l'arrêt des heures supplémentaires et shifts exceptionnels».

Éboueurs

Nantes, Paris, Antibes, Saint-Brieuc, Le Havre... Dans les rues de plusieurs villes, les poubelles continuent de s'entasser. Dans la capitale, plus de 5600 tonnes de poubelles jonchaient le sol ce lundi, selon la mairie. Et le mouvement n'est pas prêt de s'arrêter puisque la CGT Services publics a décidé de «le reconduire jusqu'au lundi 20 mars» et de faire un point le même jour pour décider des suites de la mobilisation. Si la réforme est votée le 15 mars, «on passera peut-être un cap supplémentaire», souligne ce lundi à BFM TV Régis Vieceli, secrétaire général CGT de la filière déchets et assainissement à Paris.

Les poubelles s'entassent dans les rues parisiennes, ici un exemple dans le IXe arrondissement de la capitale. Emma Confrère / Le Figaro

À Antibes et Vallauris, dans les Alpes-Maritimes, les éboueurs de la Communauté d'agglomération de Sophia-Antipolis ont reconduit le mouvement de grève «jusqu'à nouvel ordre» et pourrait ainsi durer jusqu'à la fin du mois de mars. À Nantes, les syndicats d'éboueurs ne lâchent pas non plus. La mobilisation va même «se durcir» cette semaine, selon les informations de France Bleu. «Même si le texte passe, on ne s'arrêtera pas comme ça, c'est hors de question», indique Jérôme Cherré, secrétaire général de la CGT de Nantes Métropole.


À VOIR AUSSI - Retraites: à Paris, les poubelles débordent pour cause de grève

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70 commentaires
  • Micr95

    le

    Tous ont été invités en mai à l’Élysée !
    Tous on refusé d’y aller !!!
    On récolte ce qu’on sème…
    Les greffes de cerveaux ne fonctionnent pas pour les déficits de neurones !
    On voit le résultat …

  • Un observateur depuis longtemps

    le

    Leurs grèves sont ridicules, les spéciaux et fonctionnaires défendent leurs privilèges, les autres seront à 64, éboueurs, désamianteurs, ceux qui se lèvent tôt.
    Les saltimbanques perdurent avec leurs avantages acqu, le ps à 2.5% vie très bien, le gvt avec retraite à vie en 2027 vie aussi très bien...
    Cherchez l'erreur, si vous trouvez vous aurez un prix spécial, soit un squat chez si partez au ski, ou ailleurs, une augmentation de la TF et TH pour les meilleurs, les anciens de 55 partiront à l'anpe, grande entreprise nationale de la micronésie, une inflation à 15% sur la nourriture, des autos avec piles chinoises garantie chinois, et un gvt, la cerise sur le gâteux national, socialiste bcbg, chems... la nuit, les yeux tournés non pas vers l'avenir mais le mur local.
    Ces grèves sont ridicules et formatées.

  • anonyme 18152

    le

    Et si on supprimait carrément les retraites pour tous ? On peut porter plainte contre les grévistes ? Que vaut la grève quand elle est au service d'intérêts particuliers (et non pas pour l'intérêt de la société) ?

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