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Le nombre d'avortements à son plus haut niveau en France depuis 1990

Par
  • France Bleu

Selon une étude de la Drees publiée mercredi, le nombre d'avortements a augmenté en France en 2022 pour atteindre son plus haut niveau depuis 1990. Au total, 234.300 interruptions volontaires de grossesse ont été enregistrées, essentiellement médicamenteuses.

Le nombre d'IVG est au plus haut en France en 2022 depuis 1990 Le nombre d'IVG est au plus haut en France en 2022 depuis 1990
Le nombre d'IVG est au plus haut en France en 2022 depuis 1990 © Maxppp - Luc Nobout

Après deux années de recul en raison du Covid-19, le nombre d'IVG est reparti à la hausse en France. Selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), 234.300 avortements ont eu lieu en 2022, soit 17.000 de plus qu'en 2021, et 7.000 de plus qu'en 2019. Il s'agit pour la plupart d'interruptions volontaires de grosses médicamenteuses, pratiquées hors de l'hôpital.

Le nombre d'avortements atteint son plus haut niveau en France puis 1990. Cette hausse des IVG ne s'explique pas seulement par l'allongement du délai pour avorter qui est passé de 12 à 14 semaines de grossesse début 2022. Ces avortements dits "tardifs" ne représentent que 20% des 7.000 IVG supplémentaires recensées en un an. C'est parmi les femmes âgées de 20 à 29 ans que les IVG restent les plus fréquentes, avec un taux de recours de 26,9 IVG pour 1.000 femmes entre 20 et 24 ans (+ 2,6 points par rapport à 2021) et 28,6 IVG pour 1.000 entre 25 et 29 ans (+2,2 points).

Plus besoin d'avancer les frais d'examen et d'intervention

D'autres mesures ont simplifié le parcours des femmes qui souhaitent avorter. Depuis 2021, elles n'ont plus à avancer les frais des examens et des interventions qui coûtent plusieurs centaines d'euros. Elles peuvent également demander l'anonymat et réaliser tout le processus par téléconsultation, en prenant les médicaments à domicile. La pratique, autorisée lors du premier confinement, a été pérennisée.

La Drees note que la baisse du nombre d’IVG en secteur hospitalier se poursuit tandis que la progression hors établissement s’accélère. On compte 144.600 IVG en milieu hospitalier en 2022 et 89.600 hors hôpital. Celles-ci comprennent les IVG par téléconsultation et les IVG instrumentales en centre de santé.

L'étude souligne que ce sont essentiellement les interruptions de grossesse médicamenteuses qui se développent. Elles représentent près de 8 IVG sur 10 (78%). À titre de comparaison, elles représentaient 68% des avortements en 2019 et 31% en 2000. Pour la moitié (51%), l'IVG médicamenteuse se pratique en établissement hospitalier. Dans 44% des cas, c'est en cabinet libéral et 5% se font en centre de santé et centre de santé sexuelle (ex-centre de planification et d’éducation familiale). Depuis 2020, les critères de l'IVG médicamenteuse ont évolué. Les femmes peuvent à présent les pratiquer jusqu'à neuf semaines de grossesse au lieu de sept auparavant.

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