- L’Ukraine a annoncé évacuer « plus de 17 000 » civils des zones inondées autour du barrage de Kakhovka (sud), partiellement détruit tôt mardi matin dans une explosion pour laquelle les deux camps se rejettent la responsabilité. A Kherson, environ 1 300 personnes ont été évacuées à 15 heures (14 heures à Paris), a annoncé mardi la police nationale.
- Pour le Kremlin, « toute la responsabilité repose sur le régime de Kiev ». « Il s’agit sans équivoque d’un acte de sabotage délibéré de la partie ukrainienne qui a été planifié et réalisé sur ordre de Kiev », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en disant rejeter « fermement » les accusations des autorités ukrainiennes qui en imputent la responsabilité à Moscou.
- A la suite de la destruction partielle du barrage de Kakhovka, Kiev « réclame une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies », a fait savoir dans un communiqué le ministre des affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kuleba, appelant l’Union européenne et le G7 « à imposer de nouvelles sanctions dévastatrices à la Russie ».
- L’Ukraine a qualifié la Russie d’« Etat terroriste » devant la Cour internationale de justice, l’accusant d’avoir détruit le barrage de Kakhovka, dans ce qu’elle a dénoncé comme une campagne de violence lancée depuis plusieurs années.
- La centrale hydroélectrique du barrage de Kakhovka « ne peut pas être restaurée, elle est complètement détruite. La structure hydraulique est en train d’être emportée », a affirmé, mardi à la télévision ukrainienne, Ihor Syrota, le chef de l’opérateur ukrainien Ukrhydroenergo,
- « 150 tonnes d’huile moteur » se sont déversées dans le fleuve Dniepr à la suite de la destruction du barrage, selon les responsables ukrainiens, qui mettent en garde contre un risque environnemental. Sur Telegram, Andriy Yermak a lui dénoncé « un écocide » de la part de la Russie.
- La destruction du barrage de Kakhovka est pour Londres « un acte odieux », « un crime de guerre ». Cette attaque, « c’est quelque chose qui a une nouvelle dimension, mais qui correspond aussi à la manière dont Poutine mène cette guerre », a dénoncé le chancelier allemand. Le secrétaire de l’OTAN s’est dit lui, « scandalisé » par cet acte « qui met en danger des milliers de civils et cause de graves dommages à l’environnement ». Charles Michel a affirmé de son côté que « la destruction d’une infrastructure civile est clairement un crime de guerre et nous demanderons des comptes à la Russie et à ses affiliés ».
- L’armée russe a reconnu mardi que « 71 militaires ont été tués et 210 ont été blessés » dans les opérations destinées à repousser des attaques ukrainiennes sur tout le front ces trois derniers jours
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