GEOPOLITIQUEOuverture du sommet des Brics avec Poutine en visioconférence

Afrique du Sud : Le sommet des Brics s’ouvre avec Vladimir Poutine en visioconférence

GEOPOLITIQUEA partir de ce mardi et jusqu’à jeudi, le président sud-africain Cyril Ramaphosa accueille à Johannesburg les dirigeants du Brésil, de Russie, d’Inde et de Chine
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa et son homologue russe Vladimir Poutine, lors d'un sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg le 29 juillet 2023 (illustration).
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa et son homologue russe Vladimir Poutine, lors d'un sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg le 29 juillet 2023 (illustration). - Mikhail Metzel/TASS / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

En pleine guerre en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine va pouvoir compter ses soutiens. Le sommet des Brics s’ouvre ce mardi en Afrique du Sud avec au programme l’expansion du bloc de pays émergents à de nouveaux membres ainsi que les moyens d’étendre son influence politique et économique mondiale.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa va accueillir les dirigeants du Brésil, de Russie, d’Inde, de Chine à partir de ce midi et jusqu’à jeudi à Johannesburg. Son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva est arrivé dans la capitale économique sud-africaine lundi, de même que le président chinois Xi Jinping. Le Premier ministre indien, Narendra Modi, et le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, sont attendus dans la matinée.

L’Afrique du Sud défend son « non-alignement »

Sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crime de guerre en Ukraine, Vladimir Poutine participera en visioconférence. Le 15e sommet des Brics intervient d’ailleurs à un moment où les divisions sur la scène internationale ont été accentuées par l’invasion russe de l’Ukraine.

L’Afrique du Sud, la Chine et l’Inde n’ont ainsi pas condamné Moscou depuis le début du conflit et le Brésil a refusé de se joindre aux pays occidentaux pour envoyer des armes à l’Ukraine ou imposer des sanctions à la Russie. Cyril Ramaphosa a en outre réitéré avec force dimanche sa politique de « non-alignement », affirmant que l’Afrique du Sud « ne se laissera pas entraîner dans une compétition entre puissances mondiales ».

La question de l’élargissement

Dans une tribune publiée lundi dans des médias sud-africains, Xi Jinping a pour sa part déclaré que les dirigeants au sommet exhorteront la communauté internationale « à promouvoir un rôle plus important du mécanisme de coopération des Brics dans la gouvernance mondiale ». Produisant un quart de la richesse mondiale et comptant 42 % de la population du globe, les Brics ont en commun leur revendication d’un équilibre politique et économique mondial plus inclusif, en particulier vis-à-vis des Etats-Unis et de l’Union européenne.

NOTRE DOSSIER SUR LA GUERRE EN UKRAINE

Le groupe cherche donc à étendre son influence et réfléchit à s’élargir. Une quarantaine de nations ont demandé leur adhésion ou manifesté leur intérêt pour rejoindre les Brics. L’Iran, l’Argentine, le Bangladesh et l’Arabie saoudite font notamment partie des aspirants. Mais les cinq membres actuels, éloignés géographiquement et dotés d’économies à la croissance inégale, ont des « opinions divergentes sur les pays qui devraient intégrer le bloc et les conditions », relève Jannie Rossouw, de l’Université du Witwatersrand à Johannesburg.

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