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Un jeune Français sur cinq ne sait pas distinguer une courgette d’un concombre, selon une étude

59% des jeunes âgés de 15 à 24 ans déclarent manger dans un fast-food au moins une fois par semaine, contre 37% pour le reste de la population.
59% des jeunes âgés de 15 à 24 ans déclarent manger dans un fast-food au moins une fois par semaine, contre 37% pour le reste de la population. DENIS CHARLET / AFP

Le gouvernement a demandé la réalisation d’un sondage sur la consommation des Français, afin d’encourager une alimentation plus saine, et notamment pour les enfants.

La connaissance des fruits et légumes se perd au sein de la nouvelle génération. C’est le constat établi par la dernière étude menée par Harris Interactive publiée mardi 5 mars. Elle révèle qu’un jeune français sur cinq (20%) ne distingue pas une courgette d’un concombre. Cette enquête a été réalisée en février 2024 auprès d’un échantillon de 1058 personnes âgées de plus de 15 ans, à la demande de la ministre déléguée en charge des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, Olivia Grégoire.

Le gouvernement souhaite en effet renforcer l’éducation alimentaire des Français, et notamment des enfants, afin de les encourager à consommer une alimentation plus saine, à base de produits frais. L'éducation alimentaire est à la fois «un enjeu d'égalité des chances», «un enjeu de santé public majeur» et «un enjeu de pouvoir d'achat», a ainsi déclaré la ministre déléguée en conférence de presse mardi. Il faut pallier «la rupture de culture alimentaire», a-t-elle appuyé avant d’ajouter que «l’éducation alimentaire est un sujet de société qui structure durablement nos habitudes de consommation et façonne l'avenir de nos enfants».

Alimentation peu diversifiée

Le sondage alerte sur la culture alimentaire des jeunes. Concrètement, il a montré aux participants des photographies de fruits et légumes. Résultat : 20% des jeunes ont confondu la courgette avec le concombre, 4% d'entre eux n'ont pas su identifier un chou-fleur et 13% ont confondu un pamplemousse avec une orange sanguine.

Cette méconnaissance alimentaire s’explique en partie par le manque de diversité alimentaire des jeunes. Ils se nourrissent en effet moins de fruits et légumes frais que les Français plus âgés. Quand 81% des personnes interrogées déclarent manger des fruits et légumes frais, 89% des 15-24 ans affirment eux manger des féculents (pâtes, riz, pommes de terre...) et des conserves et bocaux (40% des jeunes).

La forte consommation d'aliments transformés, de plats préparés ou de restauration rapide par les jeunes explique également pourquoi ils ne savent pas reconnaître les fruits et légumes. En effet, 59% des jeunes âgés de 15 à 24 ans déclarent manger dans un fast-food au moins une fois par semaine, contre 37% pour le reste de la population. Quant aux plats transformés, 44% des jeunes disent en consommer plusieurs fois par semaine, contre 23% pour les Français âgés de plus de 24 ans.

Pour justifier leur choix d’acheter des plats déjà préparés ou à l’extérieur, les jeunes avancent l’argument financier. La moitié d’entre eux pense que cela coûte moins cher que de cuisiner. Mais aussi que c’est plus facile et rapide à préparer (74%). Pourtant, les jeunes estiment à 73% qu’il est important de connaître l’origine des produits qu’ils consomment, contre 85% pour les Français de plus de 24 ans.

Eduquer les jeunes

Que faire pour inciter les 15-24 ans à mieux manger ? 83% des jeunes reconnaissent qu’il serait utile de développer l’information et l’éducation sur les produits alimentaires et la manière de les cuisiner dès l’école primaire. Olivia Grégoire veut s’emparer de ce sujet de «l’éducation alimentaire à l’école» pour plusieurs raisons. D’abord pour «la justice et l’égalité des chances». «Ce sont les familles modestes qui consomment les aliments les plus transformés, et n'ont pas le temps de cuisiner parce qu'ils ont des horaires décalés », a détaillé la ministre durant la conférence de presse, mettant l'accent sur les familles monoparentales, qui représentent un quart des familles, rapporte Sud-Ouest .

Éduquer les jeunes à bien se nourrir est également une problématique de santé publique, a-t-elle avancé : «L'obésité représente un coût de plus de 10 milliards d'euros par an, sans parler des problématiques de troubles du comportement alimentaire, des maladies comme le diabète de type 2, et du développement des cancers.» La ministre a finalement mentionné l’enjeu du pouvoir d’achat. D’après un rapport de l’association de consommateurs Familles Rurales publié en janvier dernier, le prix des aliments bons pour la santé s’est envolé en 2023, avec +40,6% pour la carotte, +23,2% pour le lait demi-écrémé ou encore +20,4% pour le riz.

Un jeune Français sur cinq ne sait pas distinguer une courgette d’un concombre, selon une étude

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74 commentaires
  • Jean Cauchois

    le

    Les électeurs non plus. Voyez le résultat : un cornichon 2 fois de suite.

  • Oxymore76

    le

    Pas besoin que le gouvernement s’en occupe Ils n’ont qu’à regarder l’Assemblée nationale: des patates , des poires, des courges des bananes. On se croirait à Rungis

  • Oxymore76

    le

    Ça me rappelle une vieille devinette. Connaissez vous la différence entre une poêle et un pot de chambre Non,
    Je ne viendrais pas manger chez vous

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