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Donald Trump a fait pression pour invalider les votes dans le Michigan lors de la présidentielle de 2020

Dans un appel téléphonique dont l’enregistrement a été diffusé par « The Detroit News », l’ancien président demande à des agents électoraux républicains de ne pas certifier les résultats dans leur comté. L’ancien locataire de la Maison-Blanche assure toujours que ses rivaux démocrates ont truqué et « volé » l’élection.

Donald Trump lors d’un meeting organisé dans l’Iowa le 19 décembre 2023, en vue de l’élection présidentielle de 2024.

Donald Trump lors d’un meeting organisé dans l’Iowa le 19 décembre 2023, en vue de l’élection présidentielle de 2024. SCOTT OLSON/GETTY IMAGES VIA AFP

Par L'Obs avec AFP

Publié le , mis à jour le

« Nous ne pouvons pas laisser ces gens nous voler notre pays. » Un enregistrement téléphonique rendu public jeudi 21 décembre par un quotidien américain révèle que l’ex-président Donald Trump a fait pression sur des responsables républicains du Michigan pour les dissuader de valider les résultats de la présidentielle dans cet Etat.

Les faits rapportés par « The Detroit News » remontent au 17 novembre 2020. Donald Trump, encore président à l’époque, a appelé deux républicains qui venaient de voter en faveur de la certification des résultats de l’élection présidentielle dans leur comté du Michigan, où le démocrate Joe Biden était arrivé largement en tête avec près de 70 % des voix.

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« Nous devons nous battre pour notre pays », a déclaré l’ancien locataire de la Maison-Blanche à Monica Palmer et William Hartman, deux agents électorats du comté couvrant la ville de Detroit, la plus peuplée de l’Etat, et représentant à lui seul 18 % de la population du Michigan.

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La présidente du Comité national républicain, Ronna McDaniel, originaire du Michigan, a elle aussi participé à l’échange. « Si vous pouvez, rentrez chez vous ce soir, ne signez pas le document […] Nous vous trouverons des avocats », aurait-elle déclaré, faisant référence aux résultats officiels du scrutin dans le comté. Après avoir acquiescé, Donald Trump a ajouté : « Nous nous en occuperons. »

L’ancien président s’entête dans ses mensonges

Les deux responsables ont ensuite quitté la réunion de certification sans signer le document. Le lendemain, ils ont essayé sans succès de revenir sur leur vote favorable à la certification, prétendant avoir subi des pressions, rapporte « The Detroit News ».

« Ce que j’ai publiquement dit et répété à l’époque […] c’est qu’il y avait de nombreuses preuves qui justifiaient un audit », a déclaré Ronna McDaniel dans un communiqué. Le porte-parole de la campagne de Donald Trump, Steven Cheung, a pour sa part déclaré au journal que l’ex-président entendait « veiller scrupuleusement au respect des lois et garantir l’intégrité de l’élection, y compris en enquêtant sur l’élection présidentielle truquée et volée de 2020 ».

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Ce n’est pas la première fois que Donald Trump, qui continue à ce jour de prétendre que le scrutin de 2020 a été truqué par les démocrates, est accusé de manipulations électorales. L’ancien président, âgé de 77 ans, sera d’ailleurs jugé en mars à Washington pour tentatives illicite d’inversion de la dernière élection présidentielle. Les scandales et les affaires continuent de rythmer sa campagne en vue de la présidentielle de 2024, pour laquelle il a déjà été déclaré « inéligible » par la cour suprême du Colorado.

Le leader à la droite de la droite du Parti républicain est également accusé de pressions électorales dans l’Etat de Géorgie où, toujours selon l’enregistrement d’un appel téléphonique, il avait demandé à Brad Raffensperger, un haut responsable de cet Etat, de « trouver » près de 12 000 bulletins de vote à son nom pour rattraper son retard face à Joe Biden.

Par L'Obs avec AFP

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