Bruno Le Maire a annoncé lundi le lancement d'un "trimestre anti-inflation".Ce dispositif a été négocié avec les dirigeants de la grande distribution.Le gouvernement prévoit également la distribution d'un "chèque alimentaire"
Le ministre de l'Économie a annoncé, ce lundi 6 mars, le lancement d'un "trimestre anti-inflation", issu d'un accord avec la grande distribution. Ceux-ci se sont engagés à proposer les prix "les plus bas possibles" jusqu'en juin sur une sélection de produits. Ce sera "un dispositif massif, efficace, et protecteur", a indiqué Bruno Le Maire, selon qui "il garantira (...) un niveau de prix le plus bas possible" sur un grand nombre d'articles.
Plusieurs centaines de millions d'euros rognés sur les marges des distributeurs
Le mécanisme, financé grâce aux marges des distributeurs, leur coûtera "plusieurs centaines de millions d'euros" et le gouvernement compte en outre déployer dans les prochains mois un "chèque alimentaire" pour les ménages les
plus modestes, a ajouté le ministre de l'Économie. Un nouveau point est prévu en juin avec les distributeurs, et les industriels seront sollicités pour réviser leurs prix à la baisse. "Il n'y a aucune raison pour que les répercussions des prix à la hausse se fasse immédiatement", et pas ceux des prix à la baisse, a-t-il estimé.
Les annonces de Bruno Le Maire interviennent alors que plusieurs enseignes de la grande distribution ont déjà annoncé ces derniers jours des opérations commerciales sur une sélection de produits de consommation courante. Face à l'inflation alimentaire qui a atteint 14,5% sur un an en février selon l'Insee, le gouvernement cherchait depuis plusieurs mois un mécanisme de soutien au pouvoir d'achat. Il a finalement renoncé au principe d'un "panier alimentaire" piloté par l'État, s'en remettant aux initiatives des distributeurs.