Depuis la fin de la trêve entre Israël et le Hamas ce vendredi, l'armée israélienne a assuré avoir mis en place un nouveau système pour limiter les pertes civiles à Gaza.Tracts, SMS, QR code… Une équipe de TF1 s'est rendue à Khan Younès afin de comprendre les dispositifs mis en place par Tsahal.
Les bombardements ont repris à Gaza depuis la fin de la trêve, le vendredi 1er décembre. Les habitants évacuent au rythme des frappes et des alertes, sous forme de tracts, envoyées à la population par l'armée israélienne. Largués depuis le ciel, ces documents comportent un QR code, donnant accès à une carte modélisée par Israël. On y voit l'enclave palestinienne divisée en centaine de secteurs numérotés, comme le montre la photo ci-dessous.
Ce dimanche, des tracts ont par exemple été envoyés aux secteurs en jaune sur l'image, aux alentours de Khan Younès, pour appeler les habitants à évacuer vers Rafah. "Israël nous a assuré que Khan Younès était une zone sûre, ce qui nous a poussé à fuir ici, puisqu'ils nous ont dit que la ville de Gaza était une zone de guerre. Aujourd'hui, même Khan Younès en est devenue une. Où est-on censé aller ? Dans les rues à Rafah ?", s'exclame un Gazaoui, en colère, interrogé dans le reportage en tête de cet article.
Depuis la reprise, vendredi, de la guerre entre le Hamas et Israël, l'armée israélienne assure avoir mis en place un nouveau système pour limiter les pertes civiles. "Le but de Tsahal est d'éviter qu'il y ait des civils pris dans les combats", assure Olivier Rafowicz, porte-parole de l'armée israélienne. "Pour lire le QR code, il faut avoir internet. Or à Gaza, très peu de civils peuvent avoir internet en période de guerre", réagit notre journaliste Liseron Boudoul, dans le reportage en tête de cet article. "Internet fonctionne, et au-delà des tracts, il y a également des centaines de milliers de messages qui sont transmis à la population, et même des appels téléphoniques directs", répond le porte-parole.
Pourtant, depuis le 7 octobre, nombreux sont les Gazaouis qui ont dû fuir leur maison sans portable. Selon les ONG, les plus vulnérables sont les 1,8 million de déplacés - soit près de 80% d'habitants - partis sans téléphones, chargeurs ou batteries. Qui, en plus, changent régulièrement de "bloc" et doivent se contenter des tracts largués par avion, impossibles à voir depuis l'intérieur d'un appartement.