Temps de lecture : 3 min
-
Ajouter à mes favoris
L'article a été ajouté à vos favoris
- Google News
Lecture audio réservée aux abonnés
L'armée israélienne étend lundi ses opérations dans la bande de Gaza, où le bilan des civils palestiniens s'alourdit avec en filigrane de nouveaux signes d'un conflit qui fait tache d'huile dans la région avec des incidents ce week-end en Irak et en mer Rouge. « L'armée israélienne continue d'étendre son opération terrestre contre le Hamas dans l'ensemble de la bande de Gaza. L'armée opère partout où le Hamas a des bastions », a déclaré tard dimanche soir son porte-parole, Daniel Hagari.
Les soldats israéliens sont engagés dans une offensive terrestre depuis le 27 octobre dans le nord de Gaza, où ils ont pris le contrôle de plusieurs secteurs. Depuis la reprise des combats vendredi à l'expiration d'une trêve d'une semaine avec le Hamas, l'armée s'était principalement concentrée sur des raids aériens. Dans la nuit, une frappe sur une entrée de l'hôpital Kamal Adwan, situé dans le nord de Gaza, a fait plusieurs morts selon l'agence palestinienne Wafa, le gouvernement du Hamas accusant dans un communiqué l'armée israélienne d'une « grave violation » du droit humanitaire international.
Bilan
Israël accuse le Hamas d'avoir installé des infrastructures dans ou sous des hôpitaux et d'utiliser les civils comme des boucliers humains. Le ministère de la Santé du Hamas a affirmé dimanche que 15 523 personnes, dont 70 % de femmes et d'enfants, ont été tuées depuis le début des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, menés en riposte à l'attaque sanglante du 7 octobre contre Israël. Des chiffres invérifiables. En Israël, l'attaque lancée par des commandos du Hamas a fait 1 200 morts, en majorité des civils, selon les autorités. En riposte, Israël a déclaré la guerre au Hamas et promis de détruire le mouvement islamiste, au pouvoir depuis 2007 à Gaza.
« 10 000 frappes aériennes »
L'armée israélienne a indiqué dimanche avoir mené environ « 10 000 frappes aériennes depuis le début de la guerre ». Dans le sud de la bande de Gaza, les frappes ont visé massivement depuis vendredi la grande ville de Khan Younès et ses environs, où chaque jour désormais l'armée avertit dans des tracts largués sur certains quartiers qu'une « terrible attaque est imminente », et ordonne aux habitants d'en partir.
Rendant visite à des réservistes, le chef d'état-major israélien, le général Herzi Halevi, a déclaré que l'armée poursuivait ses opérations dans le sud de la bande de Gaza « avec autant de force et autant de résultats » qu'elle l'avait fait dans le Nord, dans une vidéo diffusée dimanche par l'armée.
Avertissement des États-Unis
Sans remettre en cause le droit de leur allié « à se défendre » face au Hamas, les États-Unis ont mis en garde Israël contre la multiplication des victimes civiles. « Trop de Palestiniens innocents ont été tués », a insisté ce week-end la vice-présidente Kamala Harris, s'alarmant d'images « dévastatrices » de Gaza et appelant Israël à « faire plus pour protéger les civils innocents ».
Tensions dans la région
La guerre Hamas-Israël porte aussi à conséquence pour les États-Unis qui ont noté une hausse des attaques contre leurs soldats, bases ou alliés au Moyen-Orient hormis pendant la trêve d'une semaine, du 24 novembre au 1er novembre. Un destroyer américain a abattu trois drones en portant assistance dimanche à des navires commerciaux en mer Rouge visés par des attaques depuis le Yémen, a fait savoir Washington, qui a dénoncé « une menace directe » pour la sécurité maritime. Plus tôt, les rebelles houthis avaient annoncé avoir mené une « opération » contre des « navires israéliens dans le détroit de Bab el-Mandeb » – une voie navigable stratégique reliant la mer Rouge au golfe d'Aden – en représailles aux bombardements israéliens dans la bande de Gaza.
Extension du conflit, pas seulement à Gaza, mais maintenant dans les golfes et voies navigables proches du Yémen etc. Gare à d'autres extensions, le Moyen-Orient sera-t-il le lieu du 3° conflit mondial tant voulu par les radicaux islamiques ?
C'est à craindre malheureusement pour les peuples asservis par des autocrates et dictateurs !
cdt.
Le Hamas du 7 Octobre sera peut-être (je dis bien peut-être) éliminé mais avec sa revanche, d'autant plus excessive qu'Israël était au courant de cette attaque mais tellement sûrs d'eux n'y ont pas cru, ils sont en train d'accélérer la relève aussi bien à Gaza qu'en Sis-Jordanie.
De pire en pire. Aucun plan pour la suite, des dizaines de milliers de morts à la fin, tout cela créera une haine irréconciliable entre Arabes et Juifs, c'est un désastre. Certes le Hamas a déclenché le conflit par ses horribles assassinats, mais la réaction vengeresse est totalement disproportionnée car elle met globalement en scène une armée sophistiquée qui massacre une population civile. Certes, elle n'est pas intentionnellement ciblée mais le résultat est le même. J'aimerais savoir comment réagiraient tous les membres de ce forum qui crient "soutien total à Israël " si l'un de leurs enfants périssait sous les bombes.