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Élections législatives: que changerait la proportionnelle?

Transformer le système de vote des législatives en proportionnelle faisait partie des pistes avancées par Emmanuel Macron lors de la présidentielle.

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Alors que le premier tour des élections législatives a lieu ce dimanche 12 juin – les Français de l’étranger ont même déjà voté ce week-end –, que se passerait-il si le système de la proportionnelle était en place ?

Les électeurs votent actuellement pour élire les 577 députés qui les représenteront, lors d’un scrutin majoritaire sur deux tours. Un système également utilisé lors des élections présidentielles. Le candidat qui récolte le plus de voix lors du second tour – à condition que l’un d’eux n’obtienne pas 50 % des voix dès le premier tour, auquel cas il est directement qualifié – gagne le droit de représenter sa circonscription et siège donc à l’Assemblée nationale. Si, à l’époque, ce système a été adopté pour permettre de stabiliser le paysage politique lors de la IVe République, il est aujourd’hui au centre des débats. La cause ? Son incapacité à représenter fidèlement les choix des Français. De fait, le scrutin majoritaire favorise les partis les plus puissants. La différence de sièges entre les plus plébiscités et des entités plus mineures est ainsi pointée du doigt.

Du pour et du contre

C’est pourquoi l’hypothèse de législatives en proportionnelle est envisagée. Le système fait déjà ses preuves lors de l’élection des conseillers régionaux et permet d’offrir plus de visibilité à un programme. Concrètement, un parti politique ne devrait non pas proposer un candidat par circonscription, mais une liste. Ainsi, si un groupe obtient 25 % des voix, il gagne la possibilité d’avoir 25 % de ses partisans à l’Assemblée nationale.

Cette optique n’obtient pourtant pas un soutien unanime, bien au contraire. La proportionnelle a déjà été utilisée lors des élections législatives de 1986. François Mitterrand, qui était le président de la République, perd alors la majorité, en voyant la droite surpasser le Parti socialiste. C’est aussi à cette époque que le Front national fait son entrée à l’Assemblée nationale avec 35 sièges.

La proportionnelle pose aussi un problème majeur : est-il possible, avec ce système, d’obtenir une majorité absolue ? Une hypothèse qui, si elle s’avère exacte, obligerait le chef de l’État en place à devoir composer avec des députés majoritairement hostiles à son programme. C’est pourquoi les différents présidents qui se sont succédés depuis ont toujours n’ont jamais réellement mis en place ce changement.

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