Lundi [1er avril], Israël a lancé une frappe aérienne contre un bâtiment du consulat iranien de Syrie, tuant un commandant iranien. Autant dire que la guerre de l’ombre entre Israël et l’Iran, sur fond de conflit à Gaza, gagne en intensité.
Cette attaque est le dernier exemple en date d’une offensive israélienne plus vaste qui prend pour cible les commandants iraniens ainsi que les dirigeants de groupes armés téléguidés par l’Iran, notamment le Hezbollah, au Liban, et le Hamas, à Gaza.
Toutefois, elle se distingue des précédentes pour deux raisons principales, liées l’une et l’autre à une nouvelle vague de violence dans la région, à laquelle l’Iran participe soit directement, soit par le biais des forces lourdement armées qui agissent pour son compte.
Une dangereuse escalade
La première raison, c’est que la personnalité visée par ce raid n’était autre que le général de brigade Mohammad Reza Zahedi. À la tête de la force Al-Qods des Gardiens de la révolution au Liban et en Syrie, Zahedi est l’officier de plus haut rang à avoir été tué lors de l’attaque ; son adjoint et cinq autres officiers des Gardiens ont également été tués.
La mort de Zahedi est l’un des plus graves revers que les pasdarans aient subi depuis la frappe américaine de début 2020, au cours de laquelle Qassem Soleimani, chef de la force Al-Qods, avait trouvé la mort. Cette force est chargée des opérations militaires et de renseignement iraniennes à l’étranger. Zahedi est l’officier iranien de plus haut rang qu’Israël ait tué depuis l’attaque du Hamas, le 7 octobre 2023.
“Zahedi était extrêmement puissant, affirme Charles Lister, spécialiste de l’antiterrorisme au Middle East Institute [un groupe de réflexion de Washington]. Il était le principal responsable de toutes les activités des pasdarans et de la force Al-Qods en Syrie et au Liban, et ce depuis de nombreuses années.” Cela comprenait notamment des livraisons d’armes en sous-main au Hezbollah, désormais considéré comme l’orga
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Fondé en 1970 dans le but de “stimuler le débat sur les questions essentielles de la politique étrangère américaine”, Foreign Policy a longtemps été une revue académique avant de devenir un bimestriel en 2000. Son ambition aujourd’hui : être le premier “magazine sur la politique, l’économie et les idées internationales”. Dirigé depuis novembre 2020 par Ravi Agrawal, le titre appartient à la Graham Holdings Company qui possède aussi le site Slate. Foreign Policy a lancé au début des années 2000 plusieurs éditions étrangères, en Europe, en Afrique, Au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique latine et en 2009, a complètement transformé son site internet. ForeignPolicy.com se veut le premier quotidien en ligne traitant des questions de politique étrangère et de sécurité nationale. Aux enquêtes et reportages journalistiques s’ajoutent de nombreuses contributions d’experts des relations internationales, avec des orientations politiques très variées.