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Nouvelle-Calédonie : Macron annonce une révision constitutionnelle pour « début 2024 », le « consensus » reste à trouver

Le chef de l’Etat a promis qu’il offrirait un cadre juridique à un éventuel accord entre loyalistes et indépendantistes sur le statut définitif du Caillou.

Par  (Nouméa, Touho (Nouvelle-Calédonie), envoyée spéciale)

Publié le 25 juillet 2023 à 17h45, modifié le 26 juillet 2023 à 16h12

Temps de Lecture 5 min.

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Emmanuel Macron, lors d’une cérémonie coutumière en son honneur, à Touho, dans le nord de la Nouvelle-Calédonie, le 25 juillet 2023.

La première journée de visite d’Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie, mardi 25 juillet, l’aura confirmé : tout avance, ici, sur un fil tendu toujours menacé de rompre. Venu pour accélérer un consensus politique sur le statut définitif du Caillou dans le cadre de son autodétermination programmée, le chef de l’Etat a promis qu’il offrirait un cadre juridique à un éventuel accord entre loyalistes et indépendantistes. « Il faudra de toute façon un changement de la Constitution et ce changement se tiendra », a-t-il déclaré lors d’un entretien sur Nouvelle-Calédonie la 1ère, RRB et Caledonia. La révision constitutionnelle, qu’il avait envisagée très large, ne portera finalement que sur la Nouvelle-Calédonie, « et je l’assume comme telle », a-t-il indiqué. « Après avoir parlé avec la présidente de l’Assemblée nationale et le président du Sénat, je sais aussi qu’ils partagent cette volonté », a indiqué M. Macron, qui a annoncé mercredi vouloir mettre en œuvre cette révision de la Constitution « début 2024 ».

Mais le consensus nécessaire, encore et toujours, semble se dérober. Après la prise d’armes du matin place Bir-Hakeim, à Nouméa, le « bain de foule », certes bon enfant, fut un bain de loyalistes, tandis que les indépendantistes du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) et leur bras armé syndical, l’Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités (USTKE), avaient organisé des petites manifestations en ville.

Et mercredi matin, lors d’une réunion censée rassembler tout l’échiquier politique calédonien autour du chef de l’Etat, les représentants du principal parti indépendantiste, l’Union calédonienne (UC), la formation politique du FLNKS, manquaient à l’appel, à commencer par le président du Congrès Roch Wamytan. Emmanuel Macron s’en est dit « personnellement blessé ».

Mardi pourtant, il était revenu « avec beaucoup d’affection et de détermination » au Sénat coutumier, où se tient la coutume kanak de l’accueil dans le « pays ». Chants, offrandes sur la natte posée au sol, poignées de main chaleureuses… Le protocole veut qu’un petit chef – un jeune du clan – parle avant le grand chef coutumier. C’est donc Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur et des outre-mer, chargé du dossier calédonien, qui a joué les porte-parole du président pour ouvrir la cérémonie.

Face aux crispations de la scène politique calédonienne devant l’avenir, la feuille de route que se donne Emmanuel Macron se veut rassurante : « garder la paix » acquise depuis la fin de la guerre civile et les accords de Matignon en 1988, « consolider le respect » des Kanak et, surtout, « travailler davantage sur la confiance ». L’Etat, la parole publique sont mis en doute sur ce territoire, analyse l’exécutif. « Ma volonté profonde, le devoir commun maintenant, est de bâtir l’avenir », a encouragé le chef de l’Etat.

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